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Théâtre au Rayon vert : Les Possédés en quête d’amour

C’est un spectacle entre théâtre et cinéma, avec un premier et un second plan, un homme et une femme qui ne peuvent se parler. Le collectif Les Possédés s’est emparé de Planète, le texte d’Evguéni Grichkovets en 2011 et le reprend mardi 12 mai au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux.

 

photo Bérangère Bienfait
photo Bérangère Bienfait

Ce sont deux solitudes en parallèle. Un homme est seul dans une ville, dans son appartement. Il regarde à travers la fenêtre une femme qui apparaît dans sa solitude quotidienne et qui ne le voit pas. « Planète est une allégorie de l’amour en soi, d’un amour avant d’avoir posé un désir sur une personne. Ce texte parle aussi de la solitude des villes où tout semble possible et tout est impossible ». C’est le vide existentiel, le désarroi affectif qu’Evguéni Grichkovets décrit dans ce texte, Planète. L’auteur russe touche au plus proche de l’intime, « crée de la sensation ».

 

Marc Clavel du collectif Les Possédés a mis en scène et joue cet homme « simple » et bavard. Planète est une plongée dans son espace mental, dans une rêverie, dans une pensée qui ne cesse de courir. « On ne sait si cette femme existe vraiment. Peut-être est-ce elle qui fait exister cet homme ? »

 

Ces deux personnages évoluent ainsi dans deux espaces distincts. L’homme est « davantage au théâtre. Il a un rapport direct avec les spectateurs. Il les tutoie ». Quant à la femme, interprétée par Marie-Hélène Roig, « elle est dans un quotidien réaliste, plus dans un rapport cinématographique ». Dans la Planète du collectif Les Possédés, il y a des ambiances à la Hopper, dont se réfère David Clavel, des atmosphères lumineuses et sonores, réalistes et éthérées.

 

  • Mardi 12 mai à 20h30 au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 18 à 6 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur www.lrv-saintvaleryencaux.com