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We hate you please die, jamais résigné

Toujours plein de fureur, We hate you please die poursuit son ascension. Le groupe rouennais qui vient de sortir son premier album, Kids are lo-fi sera le 18 juillet aux Terrasses du jeudi à Rouen.

Que de chemin parcouru pour We hate you please die en une année ! 50 concerts — et une 30e à venir à l’automne — des tremplins où il s’est fait bien remarquer, des clips et un premier album autoproduit, Kids are lo-fi, sorti en octobre 2018. « Après à peine un an d’existence, nous n’étions pas certains de la pertinence de publier un disque. Nous restons de grands angoissés. Puis, nous l’avons fait et c’est un gros kiff personnel. Nous avons le plaisir d’avoir un objet fini », cohérent et percutant. Un plaisir qui n’occulte pas la colère. Elle est présente dans ce punk rock. We hate you please die, ça reste sauvage, électrique, explosif.

Les quatre de We hate you please die ont la rage au ventre et la balancent dans une sorte de catharsis. Tout est brutal. Comme cette image d’un monde empreint de violence. « Toute la journée, on reçoit des tonnes de mauvaises nouvelles. Et on vit dans ce magma », s’insurge Raphaël Monteiro. We hate you please die veut réveiller. « Il faut sortir de cette dissonance cognitive. Quand arrive une info, on rouspète mais on ne fait rien. On est dans un cycle avec un problème d’ego que l’humain a du mal à gérer. Il faut maintenant au minimum se révolter ». 

« Dans un carcan »

Pas de résignation dans le groupe qui a entamé l’écriture du deuxième album. « Il y aura une continuité. Le premier évoque la guerre envers soi. Le deuxième, ce sera la guerre envers le reste du monde. C’est ce qui a fait que la premier album a existé. Nous avons fait le constat d’un carcan dans lequel nous sommes enfermés dès l’école. On vit dans une société de la méritocratie où règne le pognon. Mais tout le monde n’a pas le même cerveau et cela donne des adultes dépressifs » 

Raphaël Monteiro

Pas de résignation non plus sur scène. Là, We hate you please die est un ouragan. « C’est un investissement émotionnel. Un concert est très éreintant d’autant que nous voulons le vivre à chaque fois pour ne pas être dans la répétition. La tournée sera un défi personnel. Il faudra tenir sur la longueur sans se faire du mal », confie le chanteur qui a vaincu partie de sa timidité. D’ici là, We hate you please die joue sur les Terrasses du jeudi ce 18 juillet et fera découvrir au public rouennais quelques nouveaux titres.

Le programme des Terrasses à Rouen

Jeudi 18 juillet

  • 18h45, place du Vieux-Marché : ADM
  • 19 heures et 20h45, espace du Palais : Burking Youth
  • 19h15 et 21 heures, place Barthélémy : Lady Arlette
  • 19h30, place du Général-de-Gaulle : Ellah A. Thaun, We Hate You Please Die
  • 20h30, place du Vieux-Marché : Billet d’humeur

Concerts gratuits