[Théâtre] « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres. » George Orwell
Cette fable animalière, devenue un classique, résonne encore de manière féroce aujourd’hui, en questionnant le pouvoir politique face à nos libertés. Cette histoire, où les animaux deviennent maîtres de leur ferme, illustre le mécanisme de soumission, de contrôle et de manipulation d’une communauté.
Orwell l’a écrit en référence à la dictature stalinienne, mais cet engrenage tyrannique du pouvoir, qui transforme le langage en propagande, fait écho malheureusement à différents niveaux avec nos sociétés démocratiques. La ferme des animaux est une parabole qui met en jeu la communication politique, la manipulation des idées et des individus, la propagande des idéologies, la réécriture de la vérité historique. C’est un récit qui permet de s’interroger sur l’absence ou non d’esprit critique (et de lucidité) d’une population ou d’une communauté face au discours politique dominant.
L’adaptation théâtrale joue avec les codes de la fable et les références cinématographiques. Ancrée dans un décor de Far-West, la façade de la ferme, avec ses plans-cadres, est un lieu de projections : des dessins ponctuent l’histoire, comme un livre d’images pour enfants. Le comédien déroule le récit à la manière d’un conteur forain. Le projecteur Pani évoque la lanterne magique : l’enfance du cinématographe et des mythes hollywoodiens. Et le climat dramatique se développe de manière sonore et musicale comme une bande-son, avec un musicien live (guitare et électro).
Ce décalage ludique emmène le spectateur dans l’imaginaire du récit mais révèle surtout la profondeur inquiétante du conte, dans un dialogue troublant avec notre actualité.
- Première ! Jeudi 7 novembre à 20 heures, à l’espace culturel François-Mitterrand à Canteleu
- À partir de 9 ans
- Pour tenter de gagner des places pour cette soirée, écrivez-nous à muriel.relikto@gmail.com
Vous êtes de plus en plus nombreux à tenter votre chance, nous en sommes ravies ! Mais de ce fait, il ne nous est plus possible de répondre à chacun. Sans retour de notre part, c’est que vous n’avez pas gagné.