Dans Cooking with Elvis, il y a des musiciens, des comédiens et des chanteurs. Le tout forme un groupe complètement déjanté qui aime et joue du rock’n’roll. Il est en concert vendredi 5 février au Kalif à Rouen et samedi 6 février au El Camino à Caen.
Du théâtre à la musique… C’est en résumé l’histoire de Cooking with Elvis. Elle a commencé avec la pièce de Lee Hall qu’a mise en scène et jouée Jean-Pierre Cabardos, chanteur du groupe. La Cuisine d’Elvis est une comédie décalée mariant sexe, bouffe et Elvis Presley. Il y a côté jubilatoire et libérateur dans le texte de l’auteur anglais mais aussi « une vraie noirceur. Tout se déroule durant les années Thatcher dans une ambiance très dure pour une famille à la dérive », commente Jean-Pierre Cabardos.
Il y a tout cela dans Cooking with Elvis, le groupe, en concert vendredi 5 février au Kalif à Rouen. Avec une bonne part de mauvais goût bien assumé. Jean-Pierre Cabardos a gardé sa banane, son costume d’Elvis. « Je voulais créer un personnage. Il faut déjà que je supporte ma personne toute la journée. Par ailleurs, quand on monte sur scène, on crée un personnage de toute façon ». Il s’est aussi entouré de deux chanteuses et de trois musiciens. « En fait, on n’a jamais cherché à faire des concerts. Tout s’est fait par ricochet ». Des participations à la Fashion Week, à la télévision, à des soirées privées ont lancé cette nouvelle histoire.
Au début, il y a les reprises du King. « J’adore Elvis, même lors de sa période pathétique. Sa musique est géniale entre 1957 et 1959, juste avant son départ en Allemagne. Après, il se perd un peu et sa voix et moins piquante ». Les membres de Cooking with Elvis se sont éloignés du répertoire de Presly pour entamer un travail de composition. Du rock, bien sûr. « J’en ai toujours écouté et on veut juste faire du rock’n roll », teinté de punk et de soul. Pour les textes, c’est Jean-Pierre Cabardos qui s’y colle. Même s’il va piocher de temps en temps dans des recueils de poésie.
Neuf ans après la création du groupe, Cooking with Elvis pense à un nouvel album. « On a un peu la pression de la part de notre manager ». Cependant, tous ont un travail en parallèle. Le chanteur et les musiciens sont menuisiers. Ils fabriquent des décors pour le cinéma. « On a déjà les compos. Il faut des textes. J’ai envie qu’ils soient plus personnels, plus directs. En tout cas, on aura une autre approche que sur le premier album ».
- Vendredi 5 février à 19h30 au Kalif à Rouen. Tarifs : 8 €, 6 €. Réservation sur www.lekalif.com Première partie : Hot Slap
- Samedi 6 février à 21 heures au El Camino à Caen
