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À la découverte de « L’Herbier secret de Giverny »

L’Herbier secret de Giverny est à découvrir jusqu’au 15 novembre au muséum d’histoire naturelle à Rouen pendant Normandie impressionniste. Les planches de Jean-Pierre Hoschedé se confrontent aux toiles de Claude Monet et de Blanche Hoschedé.

Existe-t-il un lien entre la botanique et la peinture ? La réponse est affirmative et démontrée dans l’exposition qui se tient jusqu’au 15 novembre au muséum d’histoire naturelle à Rouen. « La confection des herbiers a connu un élan entre 1885 et le début de la Première Guerre mondiale. À une époque où la France s’industrialise, est lancé un mouvement naturaliste afin d’effectuer un inventaire des plantes en France. Beaucoup d’amateurs et de professionnels réalisent à cette époque des herbiers. L’intérêt est de créer des réseaux d’échanges », rappelle Marc Pignal, botaniste.

Jean-Pierre Hoschedé (1877-1961), frère de la peintre Blanche Hoschedé et beau-fils de Claude Monet, a étudié avec l’abbé Toussaint la végétation normande. Membre de la Société botanique de France en 1901, il a trouvé de multiples variétés végétales dans les magnifiques jardins de Giverny, créés par Claude Monet. Il a même découvert un coquelicot atypique, le papaver moneti. « C’était une fleur qu’il n’avait jamais vue jusque-là, un hybride formé de manière accidentelle après un croisement de plantes, entre un coquelicot et un pavot. Ce papaver moneti était plus grand, d’un rouge très vif, mais il ne s’est jamais reproduit ».

La planche du papaver moneti est présentée dans l’exposition L’Herbier secret de Giverny qui se tient jusqu’au 15 novembre au muséum d’histoire naturelle à Rouen. Tout comme plusieurs autres avec des plantes recueillies dans le célèbre jardin du peintre. Ces pages de l’herbier sont en miroir d’œuvres de Claude Monet et de Blanche Hoschedé qui s’emparent de cette nature flamboyante.

D’un côté, l’aspect morphologique de la plante. De l’autre, le côté pictural. Selon Marc Pignal, « Claude Monet était très fidèle aux formes des végétaux. Blanche Hoschedé, aussi ». Les planches des herbiers donnent à lire d’une manière différente les tableaux des deux peintres. 

Infos pratiques

  • Jusqu’au 15 novembre, tous les jours, du mardi au samedi, de 13h30 à 17h30 et le dimanche de 14 heures à 18 heures, au muséum d’histoire naturelle à Rouen.
  • Tarifs : 11 €, 8 €.
  • Renseignements au 02 35 98 55 10 ou sur www.museumderouen.fr