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Alexis Armengol emmène dans les méandres d’une enfance tourmentée

C’est un retour ! Celui d’Alexis Armengol et de son Théâtre à cru qui explore des formes scéniques plurielles pour parler de l’être humain et de son rapport au monde. Le metteur en scène s’est inspiré du conte d’Andersen, Le Vilain Petit Canard, pour raconter l’histoire de Zoé, une quête dans Vilain !, une fable à voir mardi 4 février à la scène nationale à Dieppe.

Le Vilain Petit Canard et Boris Cyrulnik

Dans les contes, il y a des univers quelque peu violents mais « ils libèrent, amènent une force et une richesse, permettent une mise en commun de thématiques universelles ». Alexis Armengol est arrivé jusqu’au Vilain Petit Canard d’Andersen en faisant un détour par les écrits de Boris Cyrulnik. Quel lien entre l’histoire de ce palmipède différent, rejeté et abandonné et la question de la résilience ? Pour le metteur en scène, « il est clair. Dans Le Vilain Petit Canard, il est question de métamorphose, de transformation, de rebonds. Cette transformation concerne tout le monde. Elle est là à l’enfance, à l’adolescence et encore après ».

Zoé, la petite fille abandonnée

Vilain ! raconte l’histoire de Zoé. Une petite fille qui a été abandonnée dans des circonstances toujours inconnues. Elle est placée dans une famille d’accueil. « Comme le vilain petit canard, elle ne sait pas qui elle est, qui sont ses parents. Elle se retrouve alors placée dans une famille comme  on pose un œuf dans un nid. Malgré tous ces différents placements, elle va devoir se construire elle-même ». Vilain ! narre la métamorphose de Zoé. « Pour Boris Cyrulnik, le conte finit où tout commence. Le tout reste à faire. Le vilain petit canard, devenu un cygne majestueux, va s’évader, retrouver les siens. Zoé va rassembler les pièces de son puzzle parce qu’elle est faite d’éléments disparates ».

Une écriture multiple

Chez Alexis Armengol, il y a toujours un désir de théâtre, une volonté de construire un puzzle avec un texte, la musique, un dessin, un film d’animation. C’est à la fois poétique et plein de fantaisie. Ses pièces sont des collages qui prennent forme au fil des répétitions. Dans Vilain !, le dessin et la chanson expriment une émotion, une frustration, une douleur. Le film revient sur une période de la vie de Zoé, à un moment où elle doit sortir du bois et affronter une tempête. Divers médiums qui permettent au metteur en libérer un imaginaire.

Infos pratiques

  • Mardi 4 février à 20 heures à la scène nationale à Dieppe.
  • Spectacle tout public à partir de 9 ans
  • Tarifs : de 23 à 10 €.
  • Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr