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Arthur Ély au 106 : « Il y a pas mal de personnalités en moi »

photo Mathilde & Elliott
photo Mathilde & Elliott

Il aurait pu être un champion de tennis. Il s’est fixé comme objectif de devenir une véritable rock star. Depuis toujours, Arthur Ély aime se faire distinguer, surtout être au centre des conversations et de toutes les attentions. C’est est un garçon plein d’humour et d’autodérision aux allures de rockeur romantique. Le voilà avec un projet solo entre chanson française rap et electro et un premier EP qui sortira en novembre 2018. En attendant, il sera samedi 6 octobre au 106 à Rouen en première partie de Thérapie Taxi. Entretien.

Que représente pour vous la chanson française ?

Elle a plutôt tendance à m’ennuyer. C’est à cause de l’écriture. En fait, je n’arrive pas à voir les images derrière les textes. Il n’y a qu’un seul artiste qui me séduit : Flavien Berger. Il a une écriture poétique qui me touche. C’est dans le rap que j’ai trouvé le plus de vitalité.

Pourtant vous écrivez des chansons.

Il y a une tradition en France. J’aime beaucoup la variété, mais aussi le rap, la musique électronique et plein d’autres styles. Comme je me suis professionnalisé, j’ai été traversé par toutes ces questions. Notamment, qu’est-ce que la chanson ? Cela a été une lutte continuelle. Je me suis aperçu que je ne pouvais pas faire abstraction de cette tradition. En écrivant, je ressentais quelque tiraillement. Du coup, j’ai eu envie de faire une truc complètement explosé dans le chant.

Est-ce que vous jouez vos textes ?

C’est assez théâtral. Récemment j’ai fait de la musique pour une troupe de théâtre, Les Fugitifs. Cette expérience m’a beaucoup nourri. Il y a pas mal de personnalités en moi. Je peux jouer avec. Cela me plaît bien.

Vous aimez bien parler de vous.

Les chansons sont en effet axées sur moi. Je suis quelqu’un d’assez égocentrique. Il m’est impossible de me cacher. Dans les chansons, je ne pouvais parler que de moi. Je me suis offert un véritable egotrip. Je suis parti sur une écriture plus rap et j’ai réussi à y injecter un peu de poésie.

Et aussi beaucoup d’autodérision ?

Clairement. Comme je voulais un egotrip, je suis entré dans le cliché du beau gosse jeune. À un moment, j’ai quand même vu le drapeau rouge. J’ai alors décidé en rire et d’assumer cela complètement. C’est humain de se considérer comme le plus beau et le plus fort. C’est aussi très risible.

Êtes-vous romantique ?

Oui, je suis romantique et aussi nostalgique de plusieurs époques, comme le XIXe siècle.

 

 

  • Samedi 6 octobre à 20 heures au 106 à Rouen. Tarifs : de 22 à 6 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com
  • Deuxième partie : Thérapie Taxi