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Atelier 231et Vivacité : le projet d’Anne Le Goff

Portrait Anne LE GOFF Atelier 231Changement de direction à l’Atelier 231 : Anne Le Goff prend les rênes du centre national des arts de la rue à partir du 1er avril. Son projet s’inscrit dans la continuité de celui mené par Daniel Andrieu et intensifie l’implication des publics, la relation avec les acteurs culturels de la région, la place des écritures.

 

Un engagement pour la culture. Anne Le Goff est musicienne. Elle a appris le piano et le chant, joué de la musique classique et du jazz. Tout a commencé dès l’école primaire dans les classes à horaire aménagé, puis au conservatoire de Caen avant une école de jazz à Brighton en Angleterre. « Très tôt, j’ai été dans une forme d’engagement. En musique, il y a le temps des répétitions, des concerts. Nous formons des groupes et nous sommes habitués à nous engager dans des projets ». Une profonde sensibilité artistique, Anne Le Goff en possède une. Un sens du collectif, elle en a aussi.

 

De la musique aux arts de la rue. Anne Le Goff découvre les arts de la rue en Angleterre où elle suit également des études d’économie. C’était les Alama’s Givrés. « J’ai été conquise ». Pour Anne Le Goff, les arts de la rue sont « à la croisée du poétique et du politique. Les compagnies sont aussi toujours là où on ne les attend pas. Elles ont une grande capacité à surprendre, à créer des imaginaires collectifs. Elles croisent les disciplines, investissent des espaces urbains, naturels. Partout où ils passent, les artistes de rue laissent des traces, des choses fortes ».

 

A l’Atelier 231. Anne Le Goff connaît le centre national des arts de la rue. Aux côtés de Daniel Andrieu, fondateur de l’Atelier 231, elle a accompagné le développement de ce lieu incontournable pendant 12 ans en tant qu’administratrice et chargée des projets européens. Directrice, elle poursuivra les actions menées par son prédécesseur, que ce soit « les missions professionnelles, la diffusion ou l’irrigation du territoire », le travail effectué avec les associations, les écoles et les hôpitaux.

L’Atelier 231 restera « un lieu de vie, un lieu ouvert sur la cité. On doit ainsi s’interroger sur la manière dont on convie le public ». Les présentations d’étapes de travail sont bien sûr maintenues. « Ce sont des rendez-vous informels que le public aime, des moments importants et forts parce qu’il y a la fragilité de la création. Et le regard du spectateur est toujours bienveillant ».

 

Soutien à la création et Vivacité. Consciente de la fragilité des financements, Anne Le Goff souhaite « préserver les moyens significatifs pour les artistes, offrir les conditions pour la création et l’expérimentation ». Vivacité reste ainsi un temps fort pour la diffusion. Anne Le Goff réaffirme ce lien entre l’Atelier 231 et le festival. « Il y a une imbrication qui doit être développée. Le festival sans l’Atelier 231n’aurait pas de sens. Et inversement. La ligne artistique, l’action de l’Atelier 231 nourrissent Vivacité », fruit notamment d’un travail d’accompagnement des compagnies.

 

Les projets européens. Attachée à l’idée d’une « construction européenne citoyenne », Anne Le Goff poursuivra la mission qui lui était confiée. On s’est régalé avec Fish & Chips, festival hivernal et so british. « La culture anglaise ne nous est pas étrangère ». La future directrice envisage ainsi le développement de projets européens. « Cela nous permet d’être innovants et de nous renouveler, de nous interroger sur nos pratiques et nos métiers ». Le projet d’Anne Le Goff prévoit le déploiement de rendez-vous sur tout le territoire, notamment « un parcours artistique le long des boucles de la Seine, sur le littoral. Tout va se construire pendant l’année 2015 ».