Les Musicales de Normandie accueillent autant les artistes confirmés et fidèles au festival que les tout jeunes talents. Comme Rodolphe Mengy. Le pianiste ouvre une page de la musique germanique et française jeudi 19 août à Caudebec-en-Caux avec un répertoire consacré à Bach, Brahms, Beethoven et Chopin.
Rodolphe Menguy s’attache davantage à des compositeurs qu’à des œuvres. Bach et Beethoven, il y revient régulièrement. « Leur répertoire est gigantesque. Certaines pièces sont des chefs-d’œuvre. Je sais que j’ai encore beaucoup de partitions à découvrir ». Brahms, « je le joue depuis longtemps ».
Pour ce concert donné jeudi 19 août à Caudebec-en-Caux pendant les Musicales de Normandie, le pianiste a choisi comme « fil rouge, l’esthétique germanique pour son sens de la structure, sa façon de développer une musicalité, la recherche harmonique » avec une Fantaisie et fugue de Bach, les 4 Klavierstücke de Brahms et la Sonate n°26 de Beethoven. Changement d’ambiance dans la deuxième partie de ce récital : Rodolphe Menguy ajoute un Prélude, les Nocturnes n°1 et 2 et la Sonate n°3 de Chopin, des pièces musicales plus romantiques « écrites dans les dernières années de sa vie ».
« Je suis un interprète dans l’âme »
Dans son travail d’interprète, Rodolphe Menguy, 23 ans, fonctionne à l’envie. « Je ne veux pas me restreindre. J’aime bien traverser les siècles, aborder plusieurs langages. Je veux rester curieux et libre. Comme je n’ai pas de plan dans la tête, j’y vais à l’instinct. Ce peut être aussi un défi quand je me lance dans une pièce difficile à jouer. Il y a un côté stimulant ».
Rodolphe Menguy a commencé l’apprentissage du piano à l’âge de 4 ans. « Il y a toujours eu de la musique à la maison. Mon père est prof de piano. Il m’a accompagné et je ne me suis jamais posé la question de faire autre chose ». Pour l’interprète, il y a le travail de l’instrument, aussi celui sur la partition. « Il faut la comprendre, l’intégrer, l’analyser, connaître le contexte dans lequel elle a été écrite. Ce qui permet de restituer une interprétation au plus juste. Vers 10 ou 12 ans, au conservatoire, j’ai commencé à m’intéresser à l’analyse afin d’avoir un regard plus large sur la musique ». Et la composition ? « Pas du tout. J’ai peut de la page blanche. Je suis un interprète dans l’âme »
Infos pratiques
- Jeudi 19 août à 20h30 au cinéma Le Paris à Caudebec-en-Caux
- Tarifs : 15 €, 12 €
- Réservation au 07 61 24 70 41 ou sur www.musicales-normandie.com
- photo : Quentin Chevrier
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