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Beethoven s’invite dans La Maison illuminée

La Maison illuminée, tenue par Oswald Sallaberger, traverse cette deuxième partie de l’été 2020 avec Beethoven. Elle sera à l’église Saint-Maclou et à l’orangerie du jardin des plantes à Rouen après 25 concerts annulés dûs à la crise sanitaire.

Il aurait eu 250 ans en 2020. Ludwig van Beethoven (1770-1827) est présent dans nombre de répertoires, comme celui de La Maison illuminée d’Oswald Sallaberger. Pour le maestro et violoniste, il « reste une icône de la création ». Le compositeur allemand a « marqué le monde » avec ses œuvres qui sont de véritables joyaux mais aussi avec « son esprit. Il y a chez Beethoven de la poésie, de la transgression, une philosophie, une universalité. Sa musique est comme un acte de résistance contre un monde classique ».

Pour les concerts qui s’annoncent à l’église Saint-Maclou et au festival Vibrations à Rouen, Oswald Sallaberger poursuit cette traversée dans l’œuvre de Beethoven avec La Pastorale, la symphonie n°6. C’est un hymne à la nature. « Beethoven n’écrit pas une œuvre illustration. Il partage des sentiments, des expérimentations ». Il va de la douceur d’un chant d’oiseau et de l’écoulement de l’eau jusqu’au grondement de l’orage avant le retour du beau temps et une ambiance paisible.

Retrouver l’essence de l’œuvre

Au programme également : le symphonie n°3, dite Héroïque, une œuvre monumentale empreinte des valeurs de liberté et d’humanisme. Là, Beethoven se joue de tous les codes du genre. Il construit à sa guise cette pièce dans laquelle il partage avec une puissante intensité ses idéaux révolutionnaires.

Pour ces deux œuvres, Oswald Sallaberger a choisi deux arrangements pour sextuor écrits par les élèves de Beethoven. Michael Gotthard Fischer s’est penché sur La Pastorale et Johann Hummel, sur l’Héroïque. Deux partitions qui permettent de revenir à l’essence des compositions. « Avant l’orchestration, Beethoven travaillait sur son instrument le cœur de son œuvre. Ces deux belles versions contiennent leur substance, autant leur délicatesse que leur force », remarque Oswald Sallaberger. Pour les savourer une nouvelle fois, il faut les écouter comme si elles étaient une découverte.

Les concerts de La Maison illuminée

  • Jeudi 20 août à 18h30 et 19h30 en l’église Saint-Maclou à Rouen : ouverture en lumières avec Six Duos opus 63 de Mendelssohn, Trio en ut mineur opus 9/3 de Beethoven, Aus Den Hebräischen Gesängen et Widmung de Schumann, An Die Nachtigall de Brahms. Tarifs : 15 €, 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Réservation au 06 86 44 01 60 ou à lamaisonilluminee@yahoo.fr
  • Mercredi 26 août à 19h30 et 21 heures au festival Vibrations à l’orangerie du jardin des plantes à Rouen : Beethovenmania II avec la Symphonie n°3 Héroïque. Tarifs : de 10 à 8 €. Réservation sur www.festivalvibrations.jimdo.com
  • Dimanche 30 août à 17 heures à la galerie Adrienne Desbiolles à Lordeau : Le Son des arbres mêlés à la Symphonie n°6 La Pastorale de Beethoven
  • Jeudi 3 septembre à 18h30 et 20 heures en l’église Saint-Maclou à Rouen : Symphonie n°6 La Pastorale, arrangement de Fischer. Tarifs : 15 €, 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Réservation au 06 86 44 01 60 ou à lamaisonilluminee@yahoo.fr
  • Jeudi 17 septembre à 18h30 en l’église Saint-Maclou et 20 heures à l’abbatiale Saint-Ouen à Rouen : sonorités intemporelles avec des œuvres de Liszt, Schumann, Rheinberger, Dubois, Brahms, Bach et Biber. Tarifs : 15 €, 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Réservation au 06 86 44 01 60 ou à lamaisonilluminee@yahoo.fr
  • photo : La Maison illuminée © Jérôme Séron