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Concert à la chapelle Corneille : une page du romantisme français

photo Robin H. Davies

L’Armée des Romantiques joue dimanche 4 décembre pour la première fois à la chapelle Corneille à Rouen. L’ensemble de Rémy Cardinale, en résidence à l’Académie Bach, ouvre une page musicale du XIXe siècle avec des œuvres de César Franck.

 

photo Robin H. Davies
photo Robin H. Davies

Pour ce premier concert à la chapelle Corneille à Rouen, L’Armée des Romantiques ouvre une page particulière de la musique française. « Le XIXe siècle est une époque charnière », selon Rémy Cardinale, fondateur de l’ensemble. « Jusque dans les années 1870, en France, on aime la musique légère. En ce qui concerne la musique pure, il faut aller en Allemagne qui a une position hégémonique. Après cette date, Camille Saint-Saëns qui crée la société nationale de musique va défendre la musique pure. Toutes les œuvres de musique de chambre sont jouées dans cette société ».

 

César Franck (1822-1890) est un des compositeurs emblématiques de cette fin du XIXe siècle. Virtuose qui a connu un début de carrière fulgurant, il compose à la fin de sa vie « des œuvres incroyables », estime Rémy Cardinale. « Il met en lumière une sorte de romantisme français qui s’inspire de Wagner. Il a aussi contribué à la redécouverte de Bach. Il offre ainsi un regard artistique pluriel avec un mélange différents styles ». Lors du concert programmé par l’Académie Bach, l’Armée des Romantiques interprète sur des instruments d’époque la Sonate pour violon et piano, le Quintette pour cordes et piano, deux pièces musicales enregistrées au début de l’été en l’église du Bon Secours dans le XIe arrondissement de Paris. Sans oublier le Prélude, fugue et variation.

 

Avec de telles œuvres, « l’interprète prend beaucoup de place dans la construction et la réalisation. On se sent aux manettes d’un paquebot. En fait, elles nous demandent beaucoup », confie Rémy Cardinale. Dans les compositions de César Franck, il y a une richesse harmonique, une fraicheur, une force. « Il est difficile d’imaginer qu’il a écrit ces pièces à la fin de sa vie. Il a écrit avec des thèmes qui se répètent et se transforment de mouvement en mouvement. Cela donne un véritable souffle ».

 

 

 

 

  • Dimanche 4 décembre à 11 heures à la chapelle Corneille à Rouen. Tarifs : 16 €, 9 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Réservation sur www.academie-bach.fr
  • Prélude dimanche 4 décembre à 10 heures à l’abbatiale Saint-Ouen à Rouen avec Jean-Baptiste Monnot. Entrée libre.