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Concert à Grand-Quevilly : Hugh Coltman au théâtre Charles-Dullin

hugh coltman2Hugh Coltman navigue dans différents genres musicaux. Le chanteur, né à Bristol en Angleterre et installé en France, a commencé avec le blues avec son groupe The Hoax, a fait un détour en solo par la pop, est revenu au jazz avec Éric Legnini. Le jazz qu’il a découvert avec sa mère, grande fan de Nat King Cole. Dans son nouvel album, Shadows, Hugh Coltman rend hommage au chanteur et pianiste américain en revisitant quelques standards. Il est jeudi 17 décembre au théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly.

 

 

 

Vous écoutez Nat King Cole depuis votre enfance. Pourquoi lui rendre hommage maintenant ?

Il y a plusieurs raisons. Peut-être tout d’abord à cause de mon âge. J’ai désormais assez de confiance en moi pour dire : je peux lui rendre hommage. J’ai cette musique dans les oreilles depuis très longtemps parce que ma mère l’écoutait très souvent. Avec Éric Légnini, j’ai vécu une expérience formidable. J’écoute beaucoup de jazz mais je n’en avais jamais chanté parce que je ne me considère pas comme un chanteur de jazz. L’enregistrement avec lui m’a aussi donné confiance.

 

Pourquoi ne vous considérez-vous pas comme un chanteur de jazz ?

Je me considère juste comme un chanteur. Même chanteur de jazz ne signifie pas grand-chose. Nat King Cole est davantage un chanteur de charme. Le jazz est la musique de son époque. Classifier de cette façon permet juste à des personnes de découvrir des artistes. Sinon, c’est trop restrictif.

 

Est-ce que votre objectif était alors de faire passer une émotion ?

Oui et c’est une autre raison qui m’a amené à mener ce projet. Une nouvelle fois, tout cela vient de ma mère.

 

Est-ce que vous avez beaucoup lu ou regardé des documentaires sur Nat King Cole avant d’aborder son répertoire ?

Oui, j’ai beaucoup lu et vu quelques documentaires. Il y avait une grande différence entre la vie de l’homme et celle du musicien. Jouer était un combat quotidien mais il en parlait peu. C’est très intéressait d’essayer de deviner ce qui se passait dans sa tête. Y avait-il de la peur, de la colère ? Je ne sais pas parce que cela ne transparaît pas dans sa musique. C’est pour cette raison que j’ai choisi ce titre, Shadows qui signifie ombre, et une pochette avec une illustration mystérieuse. Ce sont toutes les ombres de la vie de Nat King Cole.

 

 

 

Est-ce que ce répertoire vous permet d’improviser ?

Quand j’ai travaillé avec Éric Legnini, j’ai eu le plaisir de chanter et d’improviser. Les concerts étaient toujours différents. Pour ce nouveau projet, j’ai choisi des chansons avec des couplets et des refrains qui sont de petits espaces de liberté.

 

Vous apportez un côté brut à ces chansons. Pourquoi ce choix ?

C’est de cette manière que je voulais aborder ce répertoire. J’aime chanter ces chansons comme cela parce qu’elles gardent leur fraicheur.

 

Que ressentez-vous lorsque vous interprétez les chansons de Nat King Cole ?

Cela dépend des concerts. C’est différent à chaque concert. Je prends un vrai plaisir à poser ma voix sur cet accompagnement musical si riche. C’est un luxe

 

  • Jeudi 17 décembre à 20 heures au théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly. Tarifs : de 19 à 11 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 68 48 91 ou sur www.dullin-voltaire.com