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Concert à la chapelle Corneille : La Maison illuminée fête le printemps

photo : Etienne Banzet

C’est le printemps. La Maison illuminée célèbre mercredi 21 mars à la chapelle Corneille à Rouen cette nouvelle saison en musique avec un programme éclectique allant de Dupré à Bartók en passant par Mozart. 

Les saisons et les fêtes annuelles marquent la programmation de La Maison illuminée. Mercredi 21 mars, celle-ci célèbre le printemps à la chapelle Corneille à Rouen avec un répertoire empreint de lumières. Oswald Sallaberger a tout d’abord choisi la symphonie n°2 de Marcel Dupré, né à Rouen en 1886 ancien élève du lycée Corneille. Une œuvre virtuose interprétée par Jean-Baptiste Monnot. Le violoniste met en miroir six Sonates d’église de Mozart, des pièces brèves de 3 à 7 minutes écrites pour orgue et cordes. Le compositeur mêle dans ces partitions universelles la richesse de l’un et la délicatesse des secondes.

A ce répertoire, Oswald Sallaberger ajoute Il Marzo, le mois de mars du Calendrier musical de Gregor Joseph Werner. « Cette pièce peut être comparée à une suite baroque. Elle commence par un moment de recueillement. Là, on est proche de Haydn ». Werner évoque ensuite le lever du soleil, propose une contemplation avant de s’amuser avec le cri de la grenouille. L’April est une autre suite orchestrale très printanière. Eliot Carter compose avec un langage contemporain Figment, une œuvre fantastique semblable à une prière. Oswald Sallaberger fait une sélection dans les duos Bela Bartók, des jolies miniatures rarement joués dans lesquelles l’artiste hongrois explore la richesse des musiques populaires.

  • Mercredi 21 mars à 20 heures à la chapelle Corneille à Rouen. Tarifs : 15 €, 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Réservation par mail à lamaisonilluminee@yahoo.fr ou sur place le jour du concert.
  • La Cabane illuminée à partir de 18h30 : concert gratuit

La Maison illuminée en Normandie

A partir de la fin du printemps 2018, La Maison illuminée s’ouvre à la Normandie. Elle garde son ancrage en l’église Saint-Maclou à Rouen. « C’est notre berceau », rappelle Oswald Sallaberger. Elle donne dans cet édifice gothique pour une série de concerts estivaux pour célébrer en musique les lumières de la saison. La Maison illuminée s’installe également au parc du bois des Moutiers à Varengeville-sur-Mer et à l’abbaye de Saint-Martin-de-Boscherville. Quant à la chapelle Corneille à Rouen, elle pourrait avoir une petite place durant quatre week-ends dans la saison de l’Opéra de Rouen Normandie.

Avec La Maison illuminée, Oswald Sallaberger tisse des liens forts entre la musique, le patrimoine architectural et culturel normand. Pour le maestro et violoniste, « chaque concert doit être un voyage. Nous ne proposons pas des programmes du passé. Il y a toujours une recherche d’actualisation, une remise dans un contexte ». Oswald Sallaberger porte notamment un regard attentif sur la musique de la fin du XIX siècle. « Les compositeurs écrivent des œuvres d’une grande finesse, d’une beauté presque impressionniste ». Sans oublier ceux du tout début du XXe siècle : « les artistes se sont débarrassés d’un romantisme wagnérien pour écrire avec liberté et fantaisie. Notre objectif est de faire connaître la créativité de cette époque ».