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Concert à l’Opéra : Mozart vs Bruckner

Les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie interprètent deux quintettes à cordes, celui de Mozart et de Bruckner, mercredi 15 novembre. Deux pièces musicales et deux univers différents. Gagnez vos places en écrivant à relikto.contact@gmail.com

Un seul point commun aux deux pièces interprétées par les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie : ce sont des quintettes à cordes. Pour le reste, l’époque, les intentions et les univers divergent. C’est ce qui a incité Hélène Bordeaux, Hervé Walczak-Le Sauder, violons, Agathe Blondel, Patrick Dussart, altos, Guillaume Effler, Anaël Rousseau, violoncelles, à mettre en miroir deux pièces musicales de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) et Anton Bruckner (1824-1896).

Le plus connu, le Quintette à cordes en sol mineur de Mozart reste « un chef-d’œuvre du genre », selon Hélène Bordeaux. « Il a écrit de beaux thèmes. Tout est fluide. Il n’y a pas une mesure de trop et il n’en manque pas une. Quand on l’écoute, on éprouve un sentiment de perfection ». Mozart compose cette musique au printemps 1787 après avoir pris connaissance de l’agonie de son père. Il ne cache pas son angoisse face à la mort. Le début de la partition comporte des instants sombres et mélancoliques. « Ce sont des moments d’intense émotion. Chez Mozart, tout cela est toujours transcendé pour aller vers la lumière et se terminer sur une note d’espoir. À jouer, ce quintette est un plaisir total ».

Avec le quintette pour deux altos en fa majeur d’Anton Bruckner, une pièce rarement jouée et composée à la fin des années 1870 à la demande du maestro Hellmesberger, les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen ouvrent une autre fenêtre musicale vers un univers mystérieux. Bruckner, plus connu pour ses symphonies et ses partitions sacrées, livre là sa seule œuvre de musique de chambre « assez déroutante », confie Hélène Bordeaux. « A la première lecture, on a l’impression que Bruckner a effectué des collages. Il change de nuances toutes les quatre mesures. Il faut donc décortiquer la partition. Nous y sommes allés lentement. Nous avons travaillé surtout à partir du conducteur pour comprendre ce tissu complexe et savoir à qui Bruckner donnait la parole. Plus on travaille cette musique, plus on l’écoute et plus on l’apprécie ». Bruckner met dans son quintette, empreint d’expressivité, une multitude d’idées musicales  et quelques « motifs parfois ésotériques »

  • Mercredi 15 novembre à 20 heures au Théâtre des Arts à Rouen. Tarifs : de 21 à 10 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.fr