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Concert littéraire au Havre : « Blade Runner », façon EZ3kiel

EZ3kiel et Pascal Greggory racontent Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, un roman de Philip K. Dick qui a inspiré Ridley Scott, auteur de Blade Runner. Une création à découvrir Vendredi 20 janvier au Magic Mirrors au Havre dans le cadre du festival Le Goût des autres.

 

C’est un projet singulier pour EZ3kiel. « Nous l’avons accepté parce qu’on nous sollicite assez rarement pour effectuer un travail à partir d’un livre. C’est une proposition originale qui nous a séduits », confie Stéphane Babiaud. EZ3kiel habille avec sa musique Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick, lu par le comédien Pascal Greggory. A écouter vendredi 20 janvier lors du festival Le Goût des autres au Magic Mirrors au Havre. Autre changement pour le groupe : le travail avec la voix. « Ce n’est pas du tout habituel pour nous. Sur nos albums, certains viennent chanter sur quelques titres. Avec un comédien, nous sommes à un autre endroit. C’est très intéressant parce que Pascal Greggory a un autre point de vue ».

 

Le roman de Philip K. Dick (1928-1982) est une des premières œuvres de la littérature américaine de science-fiction, adaptée librement au cinéma par Ridley Scott dans Blade Runner. L’histoire : en 1992, la plupart des êtres humains ont choisi d’émigrer sur Mars après une guerre nucléaire. Or certains tentent de survivre sur une planète dévastée. Le héros, Comme Rick Deckard, un chasseur d’androïdes qui ont débarqué sur Terre. « Le texte nous a inspirés, Joan (Guillon) et moi. Le thème le plus important de ce roman, c’est l’acceptation de l’autre. En écrivant ce livre, Philip K. Dick a pensé à la Seconde Guerre mondiale. Le fait de rejeter l’autre est lié à une époque ».

 

Pour ce concert littéraire, les deux musiciens d’EZ3kiel ont composé une musique originale. « Le livre a imposé une couleur musicale. C‘est aussi complètement nouveau pour EZ3kiel. Il y a des thèmes qui reviennent. On alterne les moments lumineux et plus sombres ». L’instrumentation, guitare et machines, laisse la place à la voix d’un comédien à la force tranquille.