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Concert : Youn Sun Nah en ballades américaines

Absente des scènes depuis deux ans, Youn Sun Nah fait son retour avec un album de musique nord-américaine, She moves on. Elle vient chanter lundi 15 janvier au Volcan au Havre et mardi 16 janvier à la chapelle Corneille à Rouen avec L’Étincelle.

Après Lento, troisième album et disque d’or, une longue tournée, Youn Sun Nah est repartie en Corée du sud. « Je me suis accordée deux années sabbatiques. J’ai pris du temps ». Retour dans son pays natal, « divisé depuis trop longtemps. Mon père vient de la Corée du Nord. On entend beaucoup parler des deux Corée aujourd’hui. Les Coréens restent très forts parce qu’ils ne perdent jamais espoir. Je suis sûre que l’on va se réunir un jour. Je suis très optimiste ».

Deux ans en Corée avant de faire un saut aux États-Unis pour rencontrer des artistes américains, notamment le producteur Jamie Saft. « Je n’avais pas vraiment d’idées de ce que pouvait être le nouvel album. Nous avons écouté beaucoup de musique ensemble pendant un mois. Il y a eu Joni Mitchell dont je suis fan, Frank Sinatra, Jimi Hendrix, Lou Reed… De nombreux artistes sont aussi arrivés par hasard ».

 

 

She moves on, un nouvel album sorti à l’automne 2017, c’est une sommes d’envies d’une interprète atypique avec une voix cristalline et aux multiples succès. She moves on est un des titres de Paul Simon qui figure sur cette nouvelle production. « Mes albums portent toujours un titre de chanson. Cette fois, j’ai eu un peu de mal à trouver. Le premier morceau qui s’appelle Traveller avait trop de lien avec le disque précédent consacré au voyage. Le second Drifting ne convenait pas. She moves on correspond en fait très bien à l’ensemble de ce travail », indique Youn Sun Nah. She moves on évoque aussi le virage entrepris par l’artiste coréenne. C’est la première fois qu’elle aborde un tel répertoire de ballades, de tubes pop américains. « Je suis une personne très curieuse. Quand je suis arrivée en France, je n’avais jamais écouté du jazz. Pour moi, il n’était pas lié à l’Amérique. Il était international. C’est pour cette raison que j’ai choisi la France. Après j’ai appris les grands standards de jazz. J’ai étudié la musique américaine. C’est naturellement que je suis allée vers cette musique. Je pense que c’était le bon moment. Je n’en connais pas vraiment la raison parce que je fais les choses de manière instinctive ».

Comme tous ses albums, She moves on reflète l’humeur, les sentiments éprouvés par Youn Sun Nah. « J’enregistre comme si j’étais en live. Il n’y a toujours qu’une seule prise. J’aime être dans l’urgence. Je ne sais si c’est bien. Je fais les choses quand je sens que le moment est venu. Cela permet d’aller à l’essentiel. C’est pour cette raison que j’aime le jazz ». Jusqu’à présent, cette façon de faire lui a toujours souri.

  • Lundi 15 janvier à 19h30 au Volcan au Havre. Tarifs : 33 €, 9 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com
  • Mardi 16 janvier à 20 heures à la chapelle Corneille à Rouen. Tarifs : de 26 à 7 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 98 45 05 ou sur www.letincelle-rouen.fr