Dans l’intimité de Zelda Fitzgerald

photo : Benjamin Lebreton

Elle a été sous l’emprise de son mari. Zelda Fitzgerald n’a pu exprimer son génie créateur comme elle l’aurait voulu. La compagnie Coup de poker revient sur la vie, faite de folie et de douleur, de cette femme dans Alabama Song, une adaptation du roman de Gilles Leroy. C’est du 15 au 17 octobre au théâtre Legendre à Évreux avec Le Tangram, puis mardi 18 janvier au Drakkar avec la scène nationale de Dieppe.

Guillaume Barbot s’est consacré au portrait de deux figures féminines. Après Anguille, une adolescente Insaisissable, Zelda Fitzgerald, une femme libre. C’est à nouveau un roman qui l’a amené sur les traces de l’écrivaine. Le metteur en scène a eu un coup de cœur pour le texte de Gilles Leroy, Alabama Song, prix Goncourt 2007. « Je travaille beaucoup à partir de musique live. À la lecture, j’ai entendu la musique de la langue, une voix intérieure. J’ai eu l’impression que ça swinguait. Je me suis dit que cela pouvait aussi swinguer sur le plateau ».

Le fondateur de la compagnie Coup de Poker a repris la langue du romancier qu’il compare à « un tourbillon » ou « un manège ». Comme la vie de Zelda Fitzgerald. « Dans leur couple, tout allait trop vite ». Zelda et Francis Scott Fitzgerald ont marqué l’histoire de la littérature américaine avec comme décor, le jazz. Le couple est très connu aux États-Unis. Ils sont écrivaine et écrivain tous les deux. Elle a publié Accordez-moi cette danse, lui, Tendre est la nuit et Gatsby le magnifique. Elle est belle, libre, séduisante, pétillante, talentueuse, excessive mais se fera dévorer par son époux qui la fera interner dans un hôpital psychiatrique. Là, « elle doit cacher ses écrits pour ne pas qu’il lui prenne. Il l’a pillée après l’avoir empêchée d’écrire ».

Alabama Song retrace la vie de Zelda Fitzgerald, cette artiste qui faisait trop d’ombre à son mari. Le spectacle qui lui donne à nouveau la parole est porté par Lola Naymark, entourée de trois musiciens, Pierre-Marie Braye-Weppe, Louis Caratini et hibault Perriard. Sur scène, ça joue, ça danse, ça pulse dans cette salle de bal qui se transforme en asile psychiatrique.

Infos pratiques

  • Mardi 18 janvier 2022 à 20 heures au Drakkar à Neuville-lès-Dieppe. Tarifs : de 23 à 10 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr
  • Jeudi 15 et vendredi 16 octobre 2020 à 20 heures, samedi 17 octobre à 17 heures au théâtre Legendre à Évreux. Tarifs : de 20 à 10 €. Pour les étudiants :  carte Culture. Réservation au 02 32 29 63 32 ou sur www.letangram.com
  • Durée : 1h25
  • photo : Benjamin Lebreton