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Danse à la MDU : Le souffle de L’Éolienne

photo Philippe Cibille

La Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan consacre un temps fort à des petites formes chorégraphiques du 4 au 6 avril. Avec L’Éolienne, compagnie de Florence Caillon, l’essoufflement est au coeur de deux solos, Tic tac et Souffle, qui marient acrobatie et danse. Gagnez vos places pour la soirée du 6 avril en écrivant à relikto.contact@gmail.com

 

Quel lien entre le mouvement circassien et le geste chorégraphique ? Florence Caillon tente de répondre à cette question dans Les Échappées, une série de petites formes dansées. Au premier regard, pas de point commun. « L’acrobatie se jette, se propulse dans l’espace alors que la danse se joue avec une rythmique« . Tout le problème pour la chorégraphe, fondatrice de la compagnie L’Éolienne,  c’est « la maîtrise de l’aléatoire » inhérent à l’acrobatie. « Malgré cet aléatoire, il faut se raccrocher à un rythme imposé par la bande son« .

 

Dans ces Échappées, deux pièces sont consacrées à la thématique de l’essoufflement, une question très intime. « Elle est liée à celle du temps qui passe, au rythme qu’impose la société. C’est aussi la difficulté à exister dans un certain rythme et la manière dont on s’en sort malgré tout. J’ai voulu évoquer l’épanouissement des personnes vivant à des rythmes effrénés. L’essoufflement a aussi ses côtés positifs. Quand un coureur a beaucoup donné, il est essoufflé« .

 

Tic Tac aborde l’attente. Une femme se retrouve sur son canapé rouge. « Elle est là et elle ne sait pas ce qu’elle attend. Elle va donc entrer dans la métrique de l’horloge. Il y a un travail sur le mouvement continu, dans l’espace qui l’entoure« , indique Florence Caillon. Quant à Souffle, une autre femme évolue au rythme de sa respiration et d’une partition écrite à partir de variations et de souffles. « Cela crée quelque chose d’exaltant, d’hypnotisant. La respiration est un mouvement vital, une force que l’on ne contrôle pas« . La danseuse et acrobate traverse ainsi différentes étapes du souffle, du plus lent au plus exalté, pour se retrouver dans des états d’équilibre ou de déséquilibre. Ce sont les énergies instinctives du corps qui sont ainsi sollicitées

 

  • Mardi 4 avril à 19 heures sur le parvis de la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan. Spectacle gratuit
  • Jeudi 6 avril à 20 heures à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan. Tarifs : de 12 à 5 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 32 76 93 01 ou à spectacle-mdu@univ-rouen.fr Une soirée avec La Presque Compagnie et la compagnie Chloé Moglia