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Danser pour cicatriser les blessures

C’est un projet-manifeste. La Presque Compagnie propose à une quarantaine d’interprètes de danser pour résister. Ce que nous dansons, personne ne peut nous le prendre est créé mercredi 27 mars à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan. Des places sont à gagner !

En janvier 2015, il y a eu les attentats à Charlie Hebdo à Paris et à l’Hyper Cacher à Vincennes. « J’ai eu de la chance. Aucune personne de ma connaissance n’a été touchée. Comme tout le monde, j’ai été choquée, traumatisée, violentée, se souvient Charlotte Rousseau. C’est une violence qui dépasse l’entendement. Vous êtes à un concert dans un état d’euphorie. En quelques secondes, vous basculez dans un état de violence. Après les larmes, comment est-il possible de trouver la force de continuer ? Cette violence est inscrite dans les corps ».

Ce que nous dansons, personne ne peut nous le prendre raconte cette blessure physique et psychologique. Charlotte Rousseau, danseuse et chorégraphe de la Presque Compagnie, le fait avec quarante interprètes, issus de lycées et de l’UFR de Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). « C’est un vrai pari. Je souhaitais inviter des amateurs et amatrices à partager un plateau pour travailler sur l’individu, sur le groupe et aussi sur l’individu dans le groupe, sa manière dont il peut le porter ou être porté ». La troupe se retrouve pour ce one-shot mercredi 27 mars à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan.

42 corps qui portent ce traumatisme de manière différente. « J’ai commencé par travailler sur les énergies personnelles. J’ai demandé à chacun de trouver sa danse. Nous avons les mêmes mots mais nous ne racontons pas la même chose ». Avec Charlotte Rousseau, la danse est ce langage qui doit défendre un propos. « Nous devons tenir des positions fortes. Nous sommes presque dans une expérience mystique, spirituelle. L’art doit maintenant prendre cela en charge ». Dans Ce que nous dansons, personne ne peut nous le prendre, elle a écrit une danse « vitale, voire tripale » pour évoquer la sidération, la colère et la reconstruction.

Infos pratiques

  • Mercredi 27 mars à 20 heures à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan.
  • Tarifs : de 12 à 5 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 32 76 93 01 ou sur www.mdu.univ-rouen.fr

Relikto vous fait gagner des places

  • Gagnez vos places pour la représentation de Ce que nous dansons, personne ne peut le comprendre mercredi 27 mars à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan.
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