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Des notes d’espoir avec La Maison illuminée

photo : DR

Beethoven est au répertoire des deux concerts de La Maison illuminée les 21 et 25 août à Rouen. Au programme : la célèbre Pastorale et le Quatuor n°14 avec leurs lueurs d’espoir.

Beethoven était-il écologiste ? Peut-être bien. Il suffit d’écouter La Pastorale, sa Symphonie n°6, composée entre 1805 et 1808. « Beethoven était un artiste de son temps. Il a bien vu la saleté dans les rues, la marche vers l’industrialisation, la fatigue des personnes qui travaillaient dur, l’arrivée de la société de luxe. Il a pressenti les dégâts ». Cette œuvre avec ses cinq mouvements est un hymne à la nature qui fait entendre le chant des oiseaux, le ruissellement de l’eau, le grondement de l’orage… Le compositeur allemand (1770-1827) y partage tous ses sentiments et impressions quand il en est baigné. Même après la tempête, il fait revenir le soleil, la lumière, le calme, l’apaisement, la sérénité, la douceur. La Pastorale est une métaphore de la vie.

Oswald Sallaberger revient une nouvelle fois à cette symphonie de Beethoven. Il a choisi une version chambriste pour sextuor à cordes de Fischer, un des élèves du maître. « Il y a eu plusieurs transcriptions écrites par des élèves. Celle-ci se révèle la plus proche de l’originale ». Le violoniste  interprète cette Pastorale avec la Maison illuminée samedi 21 août en plein air à Rouen. « Cette œuvre pose de nouveaux défis à nos société. Beethoven revient à l’individu qui doit s’interroger sur ses actes, ses actions, ses comportements. Il reste optimiste ».

Quelques libertés

De l’espoir, il y en a aussi dans le Quatuor n°14. Beethoven y ajoute néanmoins une plus grande part d’ombre. Oswald Sallaberger avec sa Maison illuminée a inscrit cette pièce musicale au programme du concert du mercredi 25 août pendant le festival Vibrations à Rouen. « Je tiens vraiment à cette œuvre parce qu’il faut mettre au sommet. Elle est comme une grande symphonie. Beaucoup de compositeurs se sont inspirés de cette pièce ». Le compositeur a en effet pris beaucoup de liberté en inventant un langage nouveau et écrivant non pas quatre mais sept mouvements. Et ce, « sans aucune respiration. Il y a juste quelques moments de respiration pendant ces 40 minutes de musique ».

Ce quatuor est  « presque une utopie sociale. Beethoven a un message. Quand la société traverse des moments difficiles, il sait qu’elle va trouver un chemin, aller vers la paix. Il croit en l’individu plus qu’aux personnes de pouvoir. Il est lucide et a conscience que l’homme est un être compliqué. C’est pour cette raison que cette œuvre a un côté mélancolique et que le dernier mouvement est une explosion de toutes les énergies ».

À ce Quatuor à cordes de Beethoven, Oswald Sallaberger ajoute des pièces d’un compositeur qu’il apprécie particulièrement, Erik Satie. C’est un Satie plus mystique qu’il présente avec les Ogives et Vexations.

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