Des regards sur le monde

L’équipe du Volcan au Havre présente la nouvelle saison jeudi 13 et vendredi 14 juin. Une saison 2019-2020 avec 70 spectacles comme autant de visions du monde.

Une nouvelle saison. Il y a divers sourires sur les visuels de cette saison 2019-2020 au Volcan au Havre. Ceux qui amusent. D’autres qui intriguent. Les derniers qui inquiètent ou émeuvent. Des sourires à l’image de cette nouvelle et riche programmation avec 70 spectacles et concerts, soit 270 représentations, pour « donner envie de découvrir, de s’ouvrir aux grands sujets du monde. Nous ressentons une demande de spectacles, de culture de la part du public. Le besoin est très présent et cela nous rassure », remarque Jean-François Driant, directeur du Volcan qui va entamer cette 59e saison avec le sourire. La fréquentation est en hausse avec 51 580 billets vendus en 2018-2019 contre 45 345 en 2017-2018.

Des temps forts. Désormais, le Volcan ponctue sa saison de trois temps forts. Il y a tout d’abord en novembre 2019 Théâtre(s) en création avec trois jeunes propositions artistiques différentes. Akté reprend un fabuleux Exit de Fausto Paravidino. La compagnie Dérézo met Alice de l’autre côté du miroir, une libre adaptation du livre de Lewis Carroll. À ne pas manquer Et la Terre se transmet comme la langue, un long poème de Mahmoud Darwich, lu par Elias Sanbar sur une musique de Franck Tortiller. Ad Hoc aura sa troisième édition en décembre 2019. Le festival programme 10 spectacles, dont 6 créations, pour les enfants de 2 à 12 ans dans l’agglomération havraise. Musique Musiques grandit cette saison : 6 jours, 3 scènes, 10 artistes venus de Gambie, du Mali, du Maroc, de Tunisie, du Sahara occidental, d’Afrique du Sud, du Québec. À noter également un concert tout public avec le pianiste Guillaume Vincent accompagné par La Camerata.

Des productions et co-productions. Sur les 70 spectacles proposés lors de cette nouvelle saison 2019-2020, il y a 15 productions et co-productions. Le Volcan veut confirmer son statut de « maison de créations ». Outre les trois rendez-vous de Théâtre(s) en création, Anne-Laure Liégeois revient au Volcan avec Entreprise, un triptyque pour regarder de manière décalé le monde du travail. Hala Ghosn avec La Poursuite s’est intéressée à la tragédie du Costa Concordia. Après la Corée du Nord, le Japon. Olivier Lopez raconte dans Rabudôru, mon amour l’histoire d’une société française rachetée par des Japonais pour fabriquer des robots sexuels. Sans oublier aussi Encatation de Johann Le Guillerm, circassien singulier, et Alexandre Gauthier, chef cuisinier, Hotel du Cirque Eloize, Dom Juan ou le festin de Pierre, une adaptation du texte de Molière par Jean Lambert-wild, Chaos, Courroux et cataclysme de Pauline Couac, Tout Le Monde ne peut pas être orphelin des Chiens de Navarre, Vertige de l’amour de La Cohue…

Des reprises. Ce sont deux spectacles qui ont marqué à leur création et vont marquer la saison 2019-2020. « Une de nos principales missions est le soutien à la création, selon Jean-François Driant. Cele ne se réduit à la diffusion d’un spectacle pendant une semaine avant que tout s’arrête. On espèce que tout ce qui se fabrique crée le répertoire de demain. La notion de répertoire est déterminante pour les artistes qui ont besoin de tourner, de montrer leur travail. Si l’œuvre est majeure, il faut la montrer. Quand on peut la reprendre, on le fait avec bonheur et plaisir ». La compagnie Maguy Marin présente l’inoubliable May B avec ces personnages mystérieux en errance. « C’est un grand spectacle de la danse contemporaine. C’est le Gisèle du XXe siècle ». Autre reprise : Les Sept Branches de la rivière Ota de Robert Lepage est « une pièce majeure », une épopée de 7 heures ou un regard sur les événements dramatiques du XXe siècle. 

De nouveaux artistes associés. Après Scorpène, le Volcan commence une collaboration avec de nouveaux artistes. Cendre Chassane, autrice, comédienne et metteuse en scène poursuivra avec sa compagnie Barbès 35 son travail artistique sur « Nous sommes tous des héros ». Un travail dans lequel se mêlent théâtre et image. Guillaume Vincent est un pianiste virtuose collectionnant plusieurs prix prestigieux. Il n’est pas un inconnu de la scène nationale du Havre puisqu’il a accompagné Théophile Alexandre dans ADN Baroque et créé avec Valentine Jongen De Chopin aux Beatles. Les Musiciens de Saint-Julien emmèneront toujours dans le répertoire des musiques ancienne et barique. A leur tête, le flûtiste François Lazarevitch sait imaginer des programmes poétiques, passionnés avec ces œuvres profanes ou sacrées, célèbres ou totalement méconnues.

Infos pratiques

  • Présentation de saison jeudi 13 et vendredi 14 juin à 19 heures au Volcan au Havre. 
  • Programmation complète sur www.levolcan.com