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Deux familles en exil

photo : Collectif 2222

Traverser La Rivière sous la pluie raconte l’histoire de deux familles en exil pour sauver leur peau. Une histoire presque sans parole imaginée par le Collectif 2222 qui joue vendredi 18 septembre à Saint-Étienne-du-Rouvray en ouverture de saison du Rive gauche.

Dans ce premier spectacle, il y a la volonté d’évoquer le parcours de personnes qui ont quitté leur pays natal. « Nous ne souhaitions pas précisément parler de l’exil des migrants durant ces dernières années parce que nous ne sommes pas représentants de cela ». Le Collectif 2222 narre davantage ces départs choisis pour découvrir de nouveaux horizons. Ses membres sont des artistes de vingt nationalités, issus de l’école internationale de théâtre Jacques-Lecoq.

Ensemble, ils reviennent sur « une certaine forme de migrations. Dans la compagnie, il y a des Belge, Norvégien, Anglais, Turc, Français, Suédois, Taïwanais, Brésilien… Le fait de changer de pays nous confrontent à une autre culture, une autre langue… et ça, nous l’avons vécu. Ce qui nous permet de prendre du recul et d’en rire », indique Thylda Barès.

Avec le langage du corps

Joué vendredi 18 septembre pour lancer la saison du Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray, Traverser La Rivière sous la pluie réunit deux familles. Il y a tout d’abord une grand-mère belge que son fils a installée dans une valise, puis une jeune britannique enceinte avec son mari norvégien et leur premier enfant, né en Suède. Tous vont devoir franchir le cours d’eau. Or, le pont a disparu et des gardes font leur travail : personne ne doit passer de l’autre côté de l’eau. Alors, il va falloir trouver des solutions et ce ne sont pas toujours les meilleures qui leur viennent à l’esprit. Ces personnages multiplient les tentatives sous les yeux d’un blessé grave, d’un « humanitarien », un touriste et un journaliste.

Dans cette première création écrite de manière collective, c’est le langage du corps qui parle. « Tous ces personnages sont dans l’instant. Ils ne peuvent plus réfléchir. D’autant que la fatigue s’accumulent au fil du temps. Comme pour les comédiens et les comédiennes. Chacun doit se surpasser et va se retrouver dans des situations absurdes », remarque Thylda Barès. Ils en deviennent de véritables clowns évoluant au rythme rapide d’une partition de bruits.

Infos pratiques

  • Vendredi 18 septembre à 18h30, place Jean-Prévost à Saint-Étienne-du-Rouvray
  • Spectacle gratuit et tout public à partir de 5 ans
  • Accessible pour les personnes en situation de handicap auditif et mental
  • Durée : 1 heure
  • Réservation au 02 32 91 94 94 ou sur www.lerivegauche76.fr