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Dieppe : la scène nationale a ses fidèles

"C'est Noël tant pis" des Gens qui tombent

Une nouvelle saison, donc des retours et des rencontres. Philippe Cogney, directeur de la scène nationale de Dieppe, a construit la programmation pour 2015-2016 avec des artistes fidèles et de jeunes metteurs en scène. Mais sans le temps fort consacré aux Écritures électriques pour des raisons budgétaires. Il la présente vendredi 18 septembre avant le concert des Chiche Capon et de No Money Kids.

 

"C'est Noël tant pis" des Gens qui tombent
« C’est Noël tant pis » des Gens qui tombent

Deux fois plutôt qu’une. Il y a un fil rouge dans la nouvelle saison de la scène nationale de Dieppe. Ce sont les artistes fidèles à DSN qui le tissent. Philippe Cogney propose deux rendez-vous avec une même compagnie. Une occasion de découvrir des sensibilités à travers des propositions différentes. Guillaume Doucet joue avec Bérangère Notta tous les personnages d’un polar théâtral, Nature morte dans un fossé. Avec Mirror Teeth, il s’amuse avec les codes des sitcoms pour raconter l’histoire d’une famille conformiste. Dorian Rossel adapte à la scène Oblomov de Gontcharov, un anti-héros qui prône la paresse. Le metteur en scène de la compagnie STT s’empare également du film de Jean Eustacle, La Maman et la putain, et dresse le portrait d’une jeunesse dans Je me mets au milieu mais laissez-moi dormir. Quant à Pierre Notte, artiste associé, il vient à DSN une première fois avec un conte, C’est Noël tant pis, dans lequel toute une famille va exploser, et avec une pièce musicale, Sur Les Cendres en avant, pour quatre femmes condamnées à vivre ensemble. En danse, c’est Cécile Loyer qui présente deux de ses créations : Une Pièce manquante, une tragi-comédie, et Moments d’absence, une histoire de couple.

Parmi les fidèles de DSN, il y a Fabio Alessandrini, autre artiste associé à DSN. Il revient avec son Teatro di Fabio pour présenter sa nouvelle création, Monsieur Kaïros, une adaptation de textes de Luigi Pirandello. Emmanuelle Vo-Dinh, directrice du Phare, centre chorégraphique national de Haute-Normandie a écrit une chorégraphie puissante dans Tombouctou déjà-vu.

 

Avec les trentenaires. Philippe Cogney ouvre sa programmation aux jeunes metteurs en scène. « Les quarantenaires vont souvent puiser leurs inspirations, leurs interrogations chez les auteurs plus anciens. Les trentenaires vont vers des écritures contemporaines qui interrogent l’actualité. Leurs pièces ont un lien avec les événements d’aujourd’hui. Le politique, le social, l’humain sont très présents dans ces créations pluri ou transdisciplinaires », explique le directeur de DSN.

Dans No(s) Révolution(s), Anne Monfort s’interroge sur ce qu’une génération peut transmettre à une autre, sur les lendemains d’une révolution. Ce spectacle de la compagnie Day-For-Night réunit des artistes français, allemands, portugais.

La compagnie System Failure crée des univers décalés dans une performance où se mêlent informatique, théâtre, cinéma. Elle l’assure : elle satisfera les exigences du spectateur. L’Accord sensible joue également avec tous les codes artistiques. Avec Champs d’appel, le collectif normand passe d’une conférence scientifique loufoque à un moment de poésie rocambolesque.

 

Des concerts. Ce sont devenus des rendez-vous réguliers. Les cafés curieux qui se déroulent le dimanche matin sont des voyages musicaux vers le jazz. Le premier se déroule avec Oboman qui revisite le répertoire de Cole Porter. Concert chic et classe avec Little Rina and the Frenchies, en costume des années 1950. Lolomis est un quatuor acoustique passionné de musiques des Balkans. A noter enfin la venue de Stefano di Battista qui reprend avec Sylvain Luc le répertoire de Michel Legrand, Ennio Morricone et Nino Rota.

 

  • Présentation de saison vendredi 18 septembre à 18 heures à DSN à Dieppe. Entrée libre
  • Elle est suivie à 21 heures du concert des Chiche Capon et de No Money Kids.
  • Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr