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Ella Vincent la joue à « Pile ou face »

photo : Thomas Braut

Quelques jours avant la sortie de son premier EP, Pile ou Face, Ella Vincent, jeune chanteuse rouennaise, fait jeudi 1er avril le printemps de Chants d’Elles, à suivre sur les réseaux sociaux.

« La musique a toujours été un refuge ». Ella Vincent ne le cache pas. Elle a pu surmonter plus jeune ses difficultés, son « manque de confiance » et « le regard des autres » grâce… à la musique. Il faut dire qu’elle a grandi entre des parents musiciens. « Ils m’ont transmis leur passion » et leur goût, notamment pour France Gall, Michel Berger, Serge Gainsbourg, Renaud, Balavoine. « Je suis aussi très influencée par la musique des années 1980, par celle de Vianney, Zaz, Julien Doré, Sia, Adèle, Lady Gaga, Ed Sheeran ». Ella Vincent va plus loin que l’interprétation avec l’écriture et compose sa première chanson à l’âge de 10 ans. « C’était à l’occasion d’un anniversaire. J’ai vraiment commencé à composer à 14 ans. Depuis, je n’ai vraiment jamais arrêté ». 

Il y a eu ensuite les cours de piano et de chant, les concours. « Ils m’ont beaucoup apporté. Cela m’a permis d’avoir plus d’expérience, de gagner en confiance et de faire de belles rencontres. À chaque fois, je cherchais à me dépasser. C’est l’amour de la musique qui a pris le dessus pour aller au-delà de la peur. Les compliments des autres m’ont donné plus de force et envie de remonter sur scène ». Ses premières vidéos sont un succès. Celle, Le Monde est en pause, postée pendant le confinement atteint les 250 000 vues.

« De la bonne humeur »

Sur tout ce chemin, la jeune chanteuse a croisé David Dauthieux, compositeur, multi instrumentiste, fondateur du label indépendant Rigger, installé à Rouen. Ensemble, ils imaginent un EP qui sortira jeudi 8 avril. Six titres qu’ils souhaitaient « pétillants. Nous voulions ramener de la bonne humeur à tout le monde ». La joie s’entend dans les compositions teintées de pop. Pas dans les textes. Ella Vincent y raconte d’une voix légère ses doutes, l’ennui dans Pile ou face, le premier single au refrain enjoué, qui tourne sur les ondes. « J’ai une vie assez banale. J’ai envie d’une belle aventure humaine avec des rencontres, des voyages. Je me lance dans la musique et je me demande si cela va marcher ou pas. Le confinement a arrêté tout le projet. J’étais toute seule dans mon appartement et j’avais peur pour la suite. Les réseaux sociaux m’ont permis de tenir le coup ». Elle se souvient aussi dans À La Sortie de l’école du « harcèlement scolaire. J’ai vécu cela et j’ai réussi à avancer. Cela me tenait à cœur de partager cela. Le point de départ d’une chanson est toujours une émotion ou un moment que j’ai vécu. Je n’arrive pas à écrire comme ça ». 

Trois des chansons de l’EP sont à découvrir lors du Printemps de Chants d’Elles. Ella Vincent lance avec Adélys et Corcovado trio la série des quatre live stream du festival.

Chants d’Elles fait son printemps

L’édition 2020 de Chants d’Elles n’a pu se tenir en raison de la crise sanitaire. L’équipe du festival fête le printemps avec des cafés-chansons et un débat, enregistrés à La Traverse à Cléon. Quatre rendez-vous qui sont à suivre sur les réseaux sociaux. L’association a choisi un format différent des concerts programmés lors de Chants d’Elles. Chaque jour, trois artistes qui chantent et échangent avant le débat portant notamment sur la lutte contre les violences faites aux femmes.

Le programme

  • Jeudi 1er avril : Adélys, Ella Vincent, Corcovado trio
  • Vendredi 2 avril : Claire, Just Alone, Sylvia Fernandez
  • Samedi 3 avril : Vanessa Rebecker, Ericka, Pauline Hamel
  • Dimanche 4 avril : Cylia Sadi du Groupe d’action féministe, Isabelle Lebon, photographe, Christine Ternat, rédactrice, Sylvie Fusil et Enora Chopard d’Alternitba
  • À suivre à 19 heures sur www.facebook.com/chantsdelles

  • photo : Thomas Braut