« Et la mer s’est mise à brûler » est une fiction acrobatique et cinématographique contant l’histoire de demi-frères qui se rencontrent pour la première fois aux funérailles de leur père, disparu en mer. Sido, né en banlieue parisienne, ne connaît pas son père. Il ne sait même pas à quoi il ressemble. Il n’a qu’une idée en tête : mettre une image sur cet homme qui l’a abandonné enfant. Là-bas, il fait alors la connaissance de Rémi, un petit frère à la tête brûlée, aussi bizarre que pot-de-colle. Entre fantasmes et souvenirs, les deux partent à la recherche de leurs racines pour mieux comprendre qui est ce fantôme qui les relie malgré eux. Valia Beauvieux, acrobate, a choisi ici de mettre en scène ce drame où le corps porte son histoire. Avec le scénariste Pierre Le Gall, ils explorent le rapport fraternel, la famille, le déterminisme social et la fatalité qui plane au-dessus de ce tout. Les deux frères bagarreurs, deux adolescents en pleine construction masculine, veulent se prouver qu’ils sont déjà des hommes, des vrais. À l’image de ce père absent qu’ils fantasment tant. Ils se rendent coup pour coup, se blessent, se menacent. Corps et mots se complètent, se transcendent et s’affrontent pour panser les cicatrices de l’abandon.