La force hydraulique et les larmes ont été les éléments moteurs de la pensée de l’artiste Pamina de Coulon pour ce quatrième volet de sa saga de spectacles « Fire of emotions ». Elle a fait de sa visite aux chutes du Niagara, la source de ce monologue-fleuve, rapide et tumultueux comme les chutes évoquées. Elle y emporte dans le tourbillon de sa pensée. D’un sujet l’autre, de digressions en révélations, elle s’autorise de multiples écarts pour mieux articuler de nombreux points brûlants de l’époque. Elle parle de la question de la colonisation non pas comme d’un récit appartenant aux ancêtres, mais comme d’une dynamique de domination sans cesse renouvelée. Elle raconte la vie des glaciers bien plus riche que l’histoire tragique de leur fonte que l’on convoque dès que l’on veut parler d’urgence climatique. Elle évoque la maladie comme une inspiration révolutionnaire.