Dans « Les Noces de Figaro, la Comtesse Almaviva se languit de son mari qui préfère courir après Barberine, la fille du jardinier, et Suzanne, la soubrette. Mais cette dernière doit épouser Figaro, le valet du Comte, tandis que le jeune Chérubin, lui, courtise tout ce qui porte un jupon ! Tout ce petit monde trouvera tout de même son bonheur, après néanmoins maints quiproquos, déguisements et coups de théâtre. Inspirée de la pièce éponyme de Beaumarchais, cette « folle » et malicieuse description des relations humaines – ici, les domestiques font la leçon à leurs maîtres et les femmes remettent les hommes à leur place – n’a rien perdu de son rythme entre les mains de Mozart et de son librettiste Da Ponte. Collaborant pour la première fois, le célèbre tandem signe là ce qui deviendra l’un des tubes du répertoire lyrique. Avec ses airs célèbres et virtuoses, la partition sonde les cœurs aussi prodigieusement que le livret. S’il y a mariage, alors c’est celui du théâtre et de l’opéra. C’est une fête savamment orchestrée par Václav Luks, à la tête de son Collegium 1704 et le metteur en scène tchèque, Jiří Heřman, qui se retrouvent trois ans après la création d’Alcina de Haendel.