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Expo au CAC : les souvenirs de Jean-Marc Lange

photo Arnaud Bertereau

C’est une peinture d’atmosphère. Le travail de Jean-Marc Lange, présenté avec celui de Jacqueline Georges Deyme, évoque les ambiances de sites ensoleillés. A découvrir jusqu’au 26 juin au centre d’art contemporain de la Matmut à Saint-Pierre-de-Varengeville.

 

photo Arnaud Bertereau
photo Arnaud Bertereau

La vie d’artiste de Jean-Marc Lange a commencé à Rouen. Très vite, le peintre quitte les atmosphères grises normandes pour Paris tout d’abord, puis pour Rome. « Cela a été une deuxième naissance. Je travaillais tous les jours, seize heures par jour. On avait un rythme intense. J’ai fait des rencontres marquantes dont mon épouse qui sculptait là-bas depuis deux ans ».

 

Jean-Marc Lange expose jusqu’au 26 juin au centre d’art contemporain à Saint-Pierre-de-Varengeville avec la sculptrice Jacqueline Georges Deyme. Les souvenirs de l’Italie, de Rome, de la villa Médicis où il a reçu le Prix de Rome sont encore très présents chez le peintre. C’était le milieu des années 1960. « J’ai adoré cette décennie. Elle est synonyme de jeunesse. Tout exultait. On assistait à une libéralisation des mœurs. Il y avait les Beatles, Pasolini, Fellini… Tout modifie obligatoirement l’esprit » et incite à une autre approche de la peinture. « La brume est le seul spectacle qui nous est offert en Normandie. On voyait aussi ces impressionnistes avec leurs nuances de ton. A Rome, on comprend qu’une autre peinture est possible ».

 

Comme une obsession, Jean-Marc Lange peint des paysages indéfinis, des lumières d’été, des ambiances méditerranéennes facilement reconnaissables avec ces vues sur la mer d’une terrasse ensoleillée, ces palmiers, ces transats, ces couleurs chaudes séparées par de larges traits noirs. Le peintre évoque là ses souvenirs, sa vision de la vie.