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Expo Sickert à Dieppe : la poésie du quotidien

The Facade, St Jacques, Dieppe, 1899-1900 by Sickert, Walter Richard

Walter Sickert a passé une grande partie de sa vie à Dieppe. Pendant toutes ces années, le peintre anglais a dressé plusieurs portraits de la ville, exposés jusqu’au 26 septembre au château-musée dans le cadre de Normandie Impressionniste.

 

The Facade, St Jacques, Dieppe, 1899-1900 by Sickert, Walter Richard Whitworth Art Gallery, The University of Manchester
The Facade, St Jacques, Dieppe, 1899-1900 by Sickert, Walter Richard
Whitworth Art Gallery, The University of Manchester

Vivre à Dieppe. Quand Walter Sickert (1860-1942) est rentré en Angleterre en 1922, il fut complètement oublié en France. Injustement parce qu’il laisse une œuvre importante. Dans le cadre de Normandie impressionniste, le château-musée de Dieppe remet en lumière jusqu’au 26 septembre cette peinture exigeante, lors de cette exposition Sickert à Dieppe, portraits d’une ville.

Entre Walter Sickert et Dieppe, il y a une longue histoire. Il y est tout d’abord venu plusieurs fois avec sa mère lorsqu’il était enfant. Il s’y est installé à partir de 1885 avec son épouse Ellen Cobden. Ami de Jacques-Émile Blanche, il se retrouve au sein du groupe du Bas-Fort-Blanc où il fait la connaissance d’Edgar Degas. Walter Sickert a également vécu au Pollet, après son divorce, puis à Envermeu. Il décide de quitter définitivement la France après le décès de sa femme.

Walter Sickert a été admiré et aussi détesté. Il était un personnage aux allures de dandy, quelque peu provocateur et mystérieux, voire excentrique. Quelques-unes de ses œuvres ont fait scandale. La romancière Patricia Cornwell n’hésitera pas à voir en lui Jack l’Éventreur.

 

Peindre à Dieppe. Walter Sickert fait partie de ces précurseurs de la peinture figurative moderne anglaise. Whistler reste son maître. Edgar Degas deviendra plus tard son mentor. Pour Pierre Ickowicz, conservateur en chef du musée de Dieppe, il est « le plus grand portraitiste de la ville. Il réalisera environ 300 tableaux. Sa période principale se situe entre 1898 et 1914 ».

Durant toutes ces années, Walter Sickert découvre la ville de Dieppe, représente ses bâtiments, notamment l’église Saint-Jacques à différents moments de la journée – tel Claude Monet avec la cathédrale de Rouen – s’attache aux scènes de la vie quotidienne, à l’ambiance portuaire, aux scènes de spectacles…

Dans son travail, le peintre anglais offre divers points de vue, joue sur les effets des ombres et des lumières. Dans ses premières toiles, Walter Sickert choisit une palette restreinte et crée des atmosphères mystérieuses, voire angoissantes. Les peintures s’illuminent lorsque Walter Sickert, amoureux des arts, peint des scènes de spectacles ou des moments dans les bars, et qu’il opte une vie à la campagne dans The Happy Valley, partage un bonheur sentimental.

 

  • Jusqu’au 25 septembre, tous les jours sauf le mardi, de 10 heures à 18 heures au château-musée de Dieppe. Tarifs : 4,50 €, 2 ,50 €. Renseignements au 02 35 06 62 09.