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Festival en Normandie : Terres de Paroles se renouvelle

Marianne Clevy©Jean-Baptiste Millot-bd3 - copieAutomne en Normandie et Terres de Paroles ne devaient faire plus qu’un, un nouveau festival. Arts 276 a en fait décidé de maintenir Terres de Paroles. Cependant, le temps fort dédié à la littérature évolue et s’ouvre à toutes les disciplines artistiques et toutes les écritures. Il se tiendra du 29 mars au 1er mai 2016 en Haute-Normandie. Explication avec Marianne Clévy, directrice d’Arts 276.

 

Pourquoi avez-vous gardé le titre du festival Terres de Paroles ?

Après plusieurs propositions, le conseil d’administration du mois de juin a décidé de garder Terres de Paroles. Il est ainsi possible de capitaliser sur un événement qui a déjà existé. Ce festival a une ligne qui demeure : la littérature. Il devient un événement plus original de celui que l’on a connu.

 

Terres de Paroles, version n°1, était un festival littéraire. Vous avez imaginé la nouvelle formule comme un livre avec des chapitres.

C’est en effet un grand livre que l’on parcourt pendant un mois. Chaque chapitre pioche dans les disciplines, dans les répertoires et se découvre sur un territoire. Il y a un éclectisme original dans ce festival qui devient une belle histoire. Ce sera aussi un festival de curiosité pour tous ceux qui ont un appétit de culture.

 

Des thématiques se dégagent de la programmation. Qu’est-ce qui a guidé vos choix ?

C’est la réalité artistique, l’intime, la traduction et les artistes de la scène contemporaine. Il y a un travail sur un théâtre de l’intime, de la fragilité. Un thème permet de croiser des disciplines et des lieux.

 

La littérature reste le cœur du festival.

On va retrouver les lectures. Terres de paroles, ce sera aussi des discussions, des performances, des ateliers. Nous allons mettre en place des comités de lecture. Dans le festival, la littérature sera accompagnée d’interrogations chorégraphiques. Il y aura de la poésie, des romans, des pièces de théâtre et des essais.

 

Vous avez souhaité que Terres de Paroles soit un festival de créations.

Dans Terres de Paroles, il y avoir autant de création que de diffusion. La moitié des propositions artistiques seront des moments uniques. Sylvain Groud présentera son Sacre du printemps. Paul Desveaux met en scène Le Garçon du dernier rang de Juan Mayorga. Il y a d’abord la création avant la diffusion. C’est en effet dans le temps de la création que l’interactivité est la plus intéressante.

 

En quatre chapitres

Terres de Paroles est à lire en quatre chapitres. Le premier, Lire, traduire, entendre le monde, se déroulera autour de la ville de Dieppe du 29 mars au 2 avril. Il comportera des créations européennes de La compagnie Ktha, de Pascal Quignard, de Tiago Rodrigues. Dans Lire La Ville, installation poétique en milieu urbain, les 8 et 9 avril, Aurélien Nadaud, plasticien, des freerunners, Daria Deflorian et Antonio Tagliarini s’empareront de la ville du Havre. Le chapitre III, Lire 2.0, est l’occasion d’explorer la question des nouvelles formes d’édition les 13 et 14 avril à Evreux. Enfin, le chapitre IV est consacré au Sacre des Printemps où l’artistique se confronte à la politique. Du 19 au 3à avril, dans la métropole rouennaise s’enchaineront des lectures, des rencontres, un Campus des idées. Terres de Paroles fête également le 450e anniversaire de la naissance de Shakespeare. Plusieurs artistes célèbrent ce moment à travers diverses créations les 23 et 24 avril. Après les Soirée portraits, le festival se terminera le 1er mai avec C’est le bouquet ! au théâtre antique de Lillebonne pour des performances et des lectures.

 

 

  • Terres de Paroles, du 29 mars au 1er mai à Evreux, Le Havre, Dieppe, Rouen et Lillebonne.