/

« Garder les morceaux dans les doigts »

Avec ce nouvel album, Puggy est parti To win the world (pour conquérir le monde). Avec un tel titre, le trio, installé à Bruxelles, met en avance son autodérision. Cependant, à l’écoute de ce To win the world, on retient davantage cette pop puissante, élégante, éthérée qui ne masque pas une douce mélancolie et une pointe d’ironie surtout présentes dans les textes. Puggy, pur produit européen composé de Matthews Irons, guitariste anglais, Romain Descampe bassiste français et Egil Ziggy Franzen, batteur suédois, est une véritable machine à tubes qui vous rend joyeux. Entretien avec Romain Descampe avant le concert vendredi 13 décembre au 106 à Rouen.

 

Vous avez travaillé en studio cette semaine. Est-ce déjà pour travailler un nouvel album ?

Nous passons notre temps dans le studio. Quand nous avons du temps libre, nous nous retrouvons pour partager nos idées. Nous ne faisons pas partie de ces groupes qui composent, sortent un album, tournent, font une pause et recommencent. Pour nous, l’album est sorti, nous changeons maintenant les morceaux pour les concerts. Quand tout ça tourne, on passe à autre chose.

 

Ressentez-vous cela comme un besoin ?

Oui, je pense que nous avons besoin de travailler, de faire de la musique. Depuis neuf ans, nous ne nous sommes pas arrêtés. Ce n’est pas tous les jours que nous écrivons une chanson. Nous jouons de la musique. C’est important de garder les morceaux dans les doigts.

 

 

Le son de cet album, To win the world, est plutôt le fruit d’un travail de studio ou de la tournée précédente.

C’est le résultat de la tournée. Nous avons donné beaucoup de concert de 2010 à 2012. Notre jeu s’est vraiment amélioré. Dans cet album, nous voulions retranscrire l’énergie du live. C’est pour cette raison que nous avons choisi de travailler avec un producteur, Eliot James. Il a été le quatrième membre du groupe. Il nous a guidés pendant un mois. Pour nous, travailler avec un producteur était un rêve de gamin. Même si cela n’est pas facile de donner les clés à quelqu’un d’autre.

 

Pourquoi ?

C’est difficile d’entendre, ce n’est pas comme ça mais comme ça. C’est pas tout le monde qui peut te dire de telles choses. C’était aussi pour nous une prise de risque. Mais, nous nous sommes bien amusés.

 

Vous remettez-vous souvent en question ?

On ne fait que ça. On travaille beaucoup les arrangements. Est-ce que cela a été apprécié ? Comment peut-on encore améliorer ? C’est quelque chose qui nous tient à cœur parce que nous voulons être contents tous les trois et fiers de ce que nous faisons. Nous sommes très attentifs aux réactions du public.

 

Est-ce que vous improvisez sur scène ?

Oui, souvent. Nous sommes des musiciens. Nous nous sommes rencontrés dans des clubs de blues. Notre but était de jouer ensemble. Nous ne faisons pas de free jazz. Mais nous avons fait un bout de chemin ensemble, nous nous connaissons bien et il nous arrive de trouver quelques riffs en plein concert.

 

 

  • Vendredi 13 décembre à 20 heures au 106 à Rouen. Tarifs : de 22 à 6 €. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com
  • Lire ou relire l’interview de For The Hackers réalisée avant leur passage à Rock in the Barn à Giverny : ici

 

  • Dans le club ce vendredi 13 décembre à 20 heures : Daughn Gibson (première partie : Samba de la Muerte). Tarifs : de 12 à 3 €. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com