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Huit Nuits avec huit musiciens et musiciennes

photo : Fred Margueron

Huit musiciens pour Huit Nuits… C’est un concert singulier que proposent Pierrick Le Bras et Manon Basille, les deux fondateurs du groupe rouennais, mardi 10 décembre au Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Pour les deux fondateurs de Huit Nuits, il y aura « une vie avant et une vie après » le concert de ce mardi 10 décembre au Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray. Pierrick Le Bras, guitare, et Manon Basille, violoncelle, préfèrent davantage parler d’un spectacle pour cette date. « Quand on lit un livre avec une fin ouverte, on peut imaginer la suite. Nous allons ainsi forcer l’imaginaire du spectateur. On sera un peu dans Murakami ». Tous deux ont imaginé un univers visuel aux chansons de leur EP, Entre Deux Mondes, et aussi à celles qui vont figurer sur le prochain album. « Ce sera leur baptême ».

Comme au Trianon transatlantique en octobre 2018, Huit Nuits comptera huit musiciens et musiciennes. Le duo est tout d’abord devenu un trio avec le percussionniste, Bertrand Geslin. Il s’enrichit d’un quatuor à cordes, Rafaël Menanteau et Aurore Pignoque violons, Sophie Piat, alto, Catherine Fléau, violoncelle, et d’un flûtiste, Emmanuel Basille.

Des chansons lyriques

« Moi qui suis fan de Bashung et de Gainsbourg, de leurs textes et des arrangements de cordes, je m’étais toujours dit : quand j’aurais un groupe de musique, je mettrais des arrangements de cordes dans ma musique. C’était un rêve de gosse. C’est aujourd’hui un rêve construit. Nous avons en effet construit les morceaux de manière très lyrique », confie Pierrick Le Bras. « Tous amènent plus de couleurs, de textures. J’ai plus travaillé le violoncelle pour trouver de nouveaux effets », ajoute Manon Basille.

Du lyrisme, les chansons de Huit Nuits en sont empreintes dès le premier EP, Du Fond des eaux. Huit Nuits explore avec ce duo de voix l’intime, les sentiments les plus profonds pour créer des univers mystérieux, oniriques et mélancoliques. Dans le nouvel album, « nous parlons davantage de notre rapport au monde. Nous ne sommes pas coupés de la réalité. Nous sommes dans une sorte de dualité, de schizophrénie. Il y a d’un côté les sentiments, les émotions, auxquels on ne peut échapper, et la mondialisation, la technologie, auxquelles on est confronté. Dans tout cela, c’est quoi avoir une vie qui a du sens, aimer, s’accomplir. Il n’y a rien de manichéen. Juste des tiraillements. À partir de là, comment faire émerger la beauté ? » Réponse au Rive gauche.

Infos pratiques

  • Mardi 10 décembre à 20h30 au Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray.
  • Tarifs : de 18 à 5 €.
  • Réservation au 02 32 91 94 94 ou sur www.lerivegauche76.fr