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Jean-Baptiste Saurel à la fête du court métrage : « Je crois au rire salvateur »

Avec Jean-Baptiste Saurel, il souffle un vent frais et chaud sur la comédie. Le réalisateur qui a tourné plusieurs fois en Normandie présente ses 3 films, La Bifle, Aquabike, Rétrosexe, jeudi 15 décembre à l’Omnia à Rouen lors du lancement de la fête du court métrage, organisée par Jabran Productions. Jean-Baptiste Saurel s’empare des codes de plusieurs genres cinématographiques pour écrire des films aussi absurdes que burlesques. Entretien.

 

Quel lien avez-vous avec la région Normandie ?

J’ai des liens avec la Normandie grâce au court métrage. J’ai tourné deux de mes films. C’est la seule région qui m’a aidé dans mon travail et je suis très reconnaissant aux personnes du Pôle image d’avoir cru en mes projets. Sur le papier, ce n’était pas évident, notamment pour La Bifle. Je suis revenu au début de cette année à Eu pour le tournage du dernier court métrage. Je cherchais un grenier dans une vieille bâtisse.

 

Le court métrage a été le passage obligé pour vous ?

Oui, je n’étais pas du tout prêt à tourner un long métrage. C’est déjà douloureux d’écrire une histoire en 20 pages… Je n’étais pas mûr pour écrire une longue histoire. Comme je suis à la recherche de comédies avec des univers singuliers, je devais peaufiner mon style. Il m’a fallu 3 courts métrages.

 

Que voulez-vous dire par peaufiner un style ?

J’avais des choses en tête mais je n’étais pas sûr qu’elles fonctionnent à l’écran. Pour cela, il faut faire des essais. Les courts métrages m’ont permis de préciser ce qui m’amusait, m’intéressait et aussi marchait. On découvre dans l’action et on cherche en faisant.

 

 

 

Pourquoi la comédie vous tient-elle à cœur ?

La comédie est toujours teintée d’émotions. Elle est parfaite pour raconter quelque chose de la société. On peut faire rire et mettre de la profondeur. Derrière le rire, il y a toujours quelque chose d’universel. Et cela reste central dans mon travail. Par ailleurs, je suis d’un naturel joyeux. Le rire m’a aussi toujours aidé à sortir des galères de collège, à séduire les filles. La comédie est une suite logique de tout ce qui s’est passé dans ma vie.

 

Dans ces comédies, vous évoquez des peurs.

Oui, j’aime beaucoup le mélange entre le chaud et le froid, ces contrastes. Il y a un côté montagne russe. L’humour est l’outil pour s’affranchir des peurs. Je crois au rire salvateur.

 

Vous ajoutez beaucoup de tendresse.

Oui, carrément. Il y en a toujours. Cela me paraît évident pour tous les personnages. J’ai de la compassion pour les gens. Je n’aime pas les détester. La tendresse, c’est le bon mot.

 

Le sujet principal de vos courts métrages reste le sexe. Pourquoi ?

Les films en parlent beaucoup mais on n’en voit pas la couleur. Mais j’en parle de façon détournée, de manière fantasque. C’est un moyen d’accepter ses complexes. Le sexe est un problème commun à beaucoup de personnes. C’est un problème sérieux. Surtout dans le monde dans lequel on vit. Le sexe est une grande source de conflit. Un film permet de se réconcilier.

 

Quand allez-vous sortir votre premier long métrage ?

Il est en cours d’écriture. La première version est terminée. Ce fut un long processus de maturation. Il s’appellera Pop Corn et racontera la légende du guerrier sexuel. Un homme est amoureux d’une femme qui garde son énergie sexuelle pour le combat. Il va être le nouveau challenger de cette femme et devoir se réconcilier avec ses vieux démons. Tout cela raconte les premières fois.

 

 

La fête du court métrage à Rouen

  • Jeudi 15 décembre à 19 heures au cinéma Omnia : Merry XMass avec Jean-Baptiste Saurel, auteur de trois courts métrages, La Bifle, Aquabike, Rétrosexe. La projection sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur à l’Ubi. (A partir de 16 ans)
  • Vendredi 16 décembre à 19 heures : projection top secrète. La séance se déroule dans un lieu inconnu et la programmation sera dévoilée au fil de la soirée. Rendez-vous à l’Ubi pour un jeu de piste jusqu’à l’endroit de la projection.
  • Samedi 17 décembre à 19 heures à l’ancienne école des Beaux-Arts, rue Victor-Hugo : Fenêtre sur courts est une séance de cinéma en plein air dans des transats. Seront projetés 6 courts métrages sur le thème du détour. Prévoir des vêtements chauds. La soupe sera offerte.
  • Dimanche 18 décembre à 11 heures au cinéma Omnia : du l’humour et de la comédie pour La Meilleure séance qui présente des films emblématique de l’histoire du court métrage.

 

Gratuit