Johnny and Rose se retrouvent à l’ECFM

photo : Mickael Liblin

Soirée pop sucrée ce jeudi 15 octobre à l’espace culturel François-Mitterrand à Canteleu. En première partie des Innocents, Johnny and Rose, un trio rouennais aux belles harmonies de voix, va partager des ondes positives.

Johnny and Rose sont en fait trois. Adam, Zaina et Aminata forment depuis trois ans un joyeux trio très complice. Leur envie commune : chanter sans se prendre vraiment au sérieux. Les titres du groupe rouennais sont en effet empreints d’une douce naïveté, d’une délicieuse fantaisie et d’une pop lumineuse.

La musique a accompagné une grande partie de la vie de ces trois amis. Adam, né au nord de l’Angleterre n’avait pas beaucoup de choix. « Chez moi, on fait soit du foot, soit de la musique. On grandit avec les Beatles et les classiques anglais ». Écouter de la musique « fait partie de la tradition familiale » chez Aminata. « Mon père écoute beaucoup de musiques du monde ». Quant à Zaina, elle a toujours aimé « créer des petites chansons sur tout, le soleil, la nature… ».

L’histoire de Johnny and Rose, parrainé par Le 106, a commencé à deux. « Je ne suis pas anglaise mais ma langue maternelle est l’anglais. J’ai eu envie d’apprendre à jouer d’un instrument de musique avec un prof anglais ». C’était Adam. Aminata, professeur de chant, est arrivée un peu plus tard. Les deux premiers écrivent et composent. « Nous sommes les McCartney et Lennon du groupe », s’amuse Adam. La troisième intervient « dans un second temps sur les arrangements vocaux. J’essaie de retrouver une homogénéité, une identité vocale, de créer une polyphonie ». À trois, ils éveillent l’oreille avec de charmantes harmonies de voix.

Comme dans un salon

Johnny and Rose, ce sont des voix, donc, et une guitare. « C’est le seul instrument dont je joue tout le temps et aussi celui qui permet de tout chanter. Cela va peut-être un peu changer. Nous allons amener quelques claviers », indique Adam. Autre changement dans le trio : le mariage de l’anglais et du français. « Nous sommes tous les deux, Zaina et moi, anglophones. Il était naturel que nous commencions à écrire en anglais. Nous n’avions pas spécialement envie d’écrire en anglais mais, c’est tout bête, j’avais commencé une chanson en français et je l’ai chanté. Et il s’est passé quelque chose. J’ai vu des sourires. On nous comprenait. Voir le public réagir, c’est une chose que je ne connaissais pas jusqu’alors. C’est très touchant », remarque Adam. « Cela crée de la proximité, ajoute Aminata. Il y a quelque chose d’immédiat, de plus chaleureux. C’est comme si on venait chanter dans un salon ».

Pour ces deux anglophones, le français n’impose pas des barrières infranchissables. « J’écris comme je parle, confie Adam. « Les Français ont peur d’écrire parce qu’ils ont beaucoup de références littéraires en tête. Et ça fait peur. Je n’ai pas ça. Je pense que cela fait des tournures de phrases qu’un Français n’écrira jamais ». C’est plein de fraicheur et d’insouciance.

Infos pratiques

  • Jeudi 15 octobre à 20h30 à l’espace culturel François-Mitterrand à Canteleu
  • Tarifs : 25 €, 16,50 €
  • Réservation au 02 35 36 95 80
  • photo : Michael Liblin