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Klô Pelgag au Trianon : « Je suis une amoureuse des mélodies »

photo Etienne Dufresne

Elle a un univers très personnel et réaliste mais elle s’amuse avec audace à tordre cette réalité. Klô Pelgag, une chanteuse venue de Gaspésie au Canada, raconte des histoires douces-amères à la poésie décalée. Après L’Alchimie des monstres, elle sort L’Étoile thoracique avec 13 titres empreints de sentiments contradictoires. Klô Pelgag revient vendredi 23 mars au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Entretien.

Dans quel état d’esprit avez-vous commencé à écrire le deuxième album ?

Je revenais d’une longue tournée de 230 dates. Je ressentais une grande soif d’écriture. Pendant tout ce temps, j’avais accumulé tant de choses en moi. Quand on tourne, on a un mode de vie étrange. L’album s’est en fait écrit très vite, de manière assez spontanée, naturellement.

Où puisez-vous toutes ces histoires ?

Elles appartiennent au domaine du réel. Elles sont terre à terre mais elles sont racontées avec des mots inhabituels. Quelles que soient nos réflexions et nos pensées, l’écriture est toujours une réaction à une émotion, à ce que l’on vit. La musique est aussi venue très vite. Pour moi, elle est viscérale, profonde et ne peut être issue de l’imaginaire.

Est-ce que la littérature est une source d’inspiration ?

Je ne sais pas mais j’aime être happée par une œuvre. J’aime lire un bon livre, voir un bon film. Je ne sais que les autres arts m’inspirent plus qu’une situation de vie ordinaire. Je pense que c’est un tout que les choses reviennent comme une empreinte que l’on redécouvre.

Qu’est-ce qui vous émeut ?

Beaucoup de choses ! Les êtres humains m’inspirent beaucoup. Je pense que tout est inspirant. Notamment l’environnement dans lequel on évolue.

Qu’est-ce qui vous met en colère ?

Beaucoup de choses aussi ! L’injustice, l’égoïsme, le manque de partage, d’humanité et d’amour me mettent en colère. Je ne supporte pas que l’on accepte que des gens soient malheureux et pauvres.

Dans vos chansons, les sentiments sont plus nuancés.

L’être humain est tellement contradictoire et ne supporte pas de ne pas comprendre.

Pourquoi avez-vous inséré dans l’album un morceau instrumental ?

J’aime beaucoup la musique, particulièrement les instrumentaux. Je suis une amoureuse des mélodies, des harmonies. Dans ce deuxième album, j’ai voulu laisser plus de place à la musique. Le texte est bien sûr là mais d’une autre manière. Je grandis à travers les albums et les tournées. Je sais que je ne veux pas refaire la même chose.