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Breton au 106 : reporté

Breton 2Breton ne sera finalement pas au 106 ce vendredi 7 mars. Une urgence personnelle contraint le groupe anglais à reporter le concert à Rouen et aussi à Vannes.

Breton est un groupe de son temps qui ne s’interdit rien. Il a opté pour une démarche pluridisciplinaire et s’empare de tous les moyens disponibles.  Porté par cette soif de liberté, de découverte, Breton interroge cette notion de création. Tout devient au service d’un propos, plutôt subtil, et d’une histoire. Pour Breton, c’est un nouveau chapitre qui s’est ouvert avec War Room Stories, un deuxième album sorti le 3 février dernier. Nouveau lieu de création, le Funkaus à Berlin, ancien studio de la radio communiste, et nouvelle expérience où les sons puissants créent des ambiances mystérieuses et urbaines. Interview avec Roman Rappak, leader du groupe.

 

Vous écrivez, vous composez, vous tournez des films… Est-ce que la musique tient une place particulière dans l’aventure artistique de Breton ?

Toutes ces activités artistiques constituent l’identité du groupe. Nous les considérons toutes comme une partie de cette identité. Nous souhaitons que nos concerts soient le moment où toutes ces formes se rencontrent.

 

Qu’est-ce qui vous guide ?

La chose qui nous guide est l’idée d’être dans une sorte de découverte. Nous avons construit notre propre monde autour de nous-mêmes et nous cherchons encore ce qu’il est possible et jusqu’où nous pouvons aller.

 

Vous avez écrit cet album à Berlin. Est-ce qu’une ville vous inspire ?

Ce qui m’inspire réellement, ce sont davantage les bâtiments que les villes. Pour écrire cet album, nous étions dans un lieu où nous ressentions que nous pourrions laisser les chansons se confronter à l’atmosphère de cet endroit. Celui-ci possédait d’immenses halls et de vastes corridors. Certaines parties étaient envahies par les mauvaises herbes, d’autres n’avaient pas changé depuis les années 1970.

 

 

 

Est-ce que War Room Stories est une métaphore de la création ?

C’est le processus complet. Chaque idée et chaque titre ont été inspirés par des phases et de moments différents que nous avons vécus. L’album est réellement le reflet des conclusions que nous pouvions tirer à la fin de ces longues journées de travail.

 

Quel est le mot du titre le plus important : war room ou stories ?

C’est stories parce que les chansons que nous composons ressemblent à des courts-métrages.

 

Ecrivez-vous des histoires pour évoquer des images en musique ou captez-vous des images pour créer des histoires ?

Les histoires sont déjà là. Je ne peux écouter de la musique sans voir des images.

 

Cet album est encore plus contrasté que le premier. Pourquoi ?

Je pense qu’une création artistique honnête dévoile la personnalité de l’artiste. L’être humain est manifestement rempli de contradictions, son travail fait écho à cela.

 

 

 

  • Vendredi 7 mars à 20 heures au 106 à Rouen. Tarifs : de 20 à 5 €. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com
  • Première partie : Surfing Leons