La parole brute de Jeanne

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C’est le pendant de Simon et la méduse et le continent. Jeanne et le orange et le désordre évoque cette femme qui n’a pas les mots pour dire ce qu’elle ressent. Louise Emö le performe mercredi 23 juin à l’espace Marc-Sangnier à Mont-Saint-Aignan pendant le festival  des langues françaises et juste avant la représentation de Jamais je ne vieillirai de la compagnie Il faut toujours finir ce que l’on a commencé.

Comment fait-on pour parler quand on n’a pas les mots ? Jeanne tente de se renommer après la perte d’un être aimé. Ce deuil n’a pas de nom. Pour elle, il y a des trous dans le dictionnaire. Ce sera bien difficile de se sortir d’un gouffre laissé par le langage. Ce personnage en décalage et en déséquilibre parle de son rapport à l’enfance, de son enfant, Simon, de son rôle de mère et de femme. Il y a à la fois une douceur profonde en elle et une colère vive.

Cette absence des mots, Louise Emö l’interroge dans un diptyque, Simon et la méduse et le continent, aussi dans Jeanne et le orange et le désordre. C’est ce deuxième texte que l’autrice, comédienne, performeuse, fondatrice de La ParoleAuCentre reprend mercredi 23 juin à l’espace Marc-Sangnier lors du festival des langues françaises du CDN de Normandie Rouen. Il l’accompagne, tout comme le personnage de Jeanne, depuis dix ans.

Jeanne et le orange et le désordre, une tragédie de la condition féminine, est la traversée cathartique d’une femme qui cherche à se définir et avoue son impuissance. Elle le fait avec sobriété et démesure. Sur un plateau nu, Louise Emö porte cette parole brute dans cette lecture performée, entre spoken word, stand up et récital.

Infos pratiques

  • Mercredi 23 juin à 18h30 à l’espace Marc-Sangnier à Mont-Saint-Aignan
  • Gratuit
  • Réservation au 02 35 70 22 82 ou sur www.cdn-normandierouen.fr