Laura Cox : « la première chose qui doit sortir, c’est le riff de guitare »

photo : Christophe Crenel

Des débuts sur YouTube, deux albums, Hard Blues Shot et Burning Bright, de nombreux concerts… Laura Cox trace son chemin musical. La guitariste et chanteuse, fan de classic rock, passe d’un son très brut à des teintes plus nuancées. Elle sera jeudi 23 septembre à La Traverse à Cléon pour un concert en deux parties : une première plus acoustique et une seconde très électrique. Entretien.

D’où vient cette passion pour la guitare ?

La guitare a été très vite une passion. Même si j’ai commencé assez tard. Les musiciens que j’admire ont appris à jouer à l’âge de 10 ans. Mon père et ma mère ne sont pas musiciens mais ont toujours écouté de la bonne musique. Toute jeune, j’ai entendu de la country, du classic rock, des groupes comme AC/DC, Dire Straits… Je pense que je n’aurais jamais écouté tout ça si mon père n’était pas anglais. J’ai commencé à jouer de la guitare à la fin du collège ou au début du lycée. C’était une évidence, comme naturel. Mais cet instrument demande énormément de travail pour être à l’aise.

Quel plaisir procure cet instrument ?

C’est difficile à décrire. Quand ça ne va pas, elle me permet de me défouler. Quand je vais mieux, elle est un réconfort. En fait, la guitare a différentes fonctions selon mes humeurs. Elle reste avant tout un instrument de travail.

Composez-vous aussi à la guitare ?

Principalement, oui. Comme j’aime la country et le bluegrass, je me suis mise au banjo.

Est-ce que le guitare-basse-batterie est la meilleure formule pour vous ?

Dans notre groupe, il y a deux guitares électriques, une basse et une batterie. Cette formule permet d’aller au plus direct. Elle marche et est facile à mettre en place.

La guitare vous a naturellement conduit vers le rock ?

C’est toujours compliqué de trouver une ligne directrice. C’est ce que je maîtrise le mieux. C’est aussi là que je me sens bien. Quand on a une guitare électrique entre les mains, on va logiquement vers le rock.

À quel moment est venu le chant ?

Il est venu aussi naturellement, en même temps que la guitare. Je me sens cependant plus guitariste que chanteuse. Au début, j’étais un peu stressée, surtout par rapport à la guitare. J’avais peur des faux pas, de ne pas pouvoir maîtriser les éléments extérieurs inconnus. On peut avoir plusieurs soucis avec une guitare. Il peut y avoir une panne, un désaccordage…

Quelle place tient le travail d’écriture ?

C’est variable. Pour moi, la première chose qui doit sortir, c’est le riff de guitare. Arrive ensuite la structure du morceau. Après cela, je me demande ce que je vais chanter.

Les confinements ont-ils été pour vous des moments de composition ?

Quand est arrivé le premier confinement, je me suis dit que cela ne serait peut-être pas une trop mauvaise chose, que j’aurais du temps pour composer et bosser l’instrument. Pendant deux semaines, j’ai travaillé non-stop. Après, j’ai commencé à tourner en rond chez moi et à un peu étouffer. Je suis allée au Portugal faire du surf. Cette parenthèse a été bénéfique. Je suis revenue avec des idées plus fraiches.

Il y a eu une réelle évolution entre les deux premiers albums. Est-ce que le troisième sera marqué par ce voyage ?

Il est vrai que le deuxième album est moins hard mais plus sombre. Mes goûts ont aussi évolué. Pendant cette période, j’ai eu besoin d’écouter de la musique plus apaisante. Cela m’a fait du bien. Le troisième album sera imprégné de cela mais il n’y aura pas un gros virage.

Infos pratiques

  • Jeudi 23 septembre à 20h30 à La Traverse à Cléon
  • Tarifs : de 15 à 8 €. Pour les étudiants : carte Culture
  • Réservation au 02 35 81 25 25 ou sur www.latraverse.org
  • photo : Christophe Crenel