Christian Oster écrit pour les grands et les petits. Il est en effet l’auteur de quatorze romans dont Mon Grand Appartement et Une Femme de ménage, adapté au cinéma par Claude Berry avec Jean-Pierre Bacri et Emilie Dequenne. A l’Ecole des Loisirs, il a signé une trentaine de contes pour enfants. Christian Oster lit aussi pour les grands et les petits. Dimanche 26 mai, il sera à l’abbaye de Jumièges dans le cadre du festival Terres de Paroles pour partager des extraits de son dernier ouvrage, En Ville, dans lequel il revient avec délice sur les lâchetés des adultes, et un conte, Le Prince et le cochon, une histoire d’amitié.

A Terres de Paroles, vous venez en tant qu’auteur et lecteur. Pourquoi lisez-vous vos livres ?

En règle générale, je suis lu par des comédiens. J’ai assisté à de très bonnes lectures et à des calamiteuses aussi. Là, je ne sais pas pourquoi, j’ai proposé au festival de lire. Comme je sais ce que j’ai écrit, cela me donne une chance de ne pas trahir les textes.

Vous lisez pour éviter toute trahison.

Je lis avant tout pour le plaisir. J’aime bien lire et je crois que je ne lis pas trop mal. Par ailleurs, au cours de lecture, il m’est arrivé de rencontrer un public, des personnes qui avaient lu mon livre et qui le redécouvrait autrement. Certains m’ont dit : ah, je n’avais pas remarqué que c’était drôle. Je pense que cela fait ressortir certains aspects parce que je fonctionne sur la distance.

Est-ce difficile de dire ses mots ? N’est-ce pas impudique ?

Non, je n’ai aucune pudeur dans ce domaine. Je lis un roman, une fiction. Il n’y a rien d’autobiographique dans ce livre.

Vous participez à deux lectures différentes, dont une pour les enfants.

Pour les enfants, c’est plus impressionnant. Il faut retenir leur attention et c’est moins évident.

Pour ces lectures, qu’avez-vous imaginé ?

Je vais lire plusieurs extraits afin de donner une idée de l’histoire. J’ai choisi des moments qui mettent en valeur un personnage, une situation, une ambiance. Je n’ai rien  réécrit. Je ne pourrais pas faire cela.

Quel est l’élément déclencheur de « En Ville » ?

C’est la première phrase du roman. Une vieille phrase qui traînait et que j’avais notée pour rigoler. Quand j’écris, je n’ai jamais vraiment d’idée. Je fais des choix au fil du travail. Je mets en scène des personnages. Dans celui-ci, j’ai effectué des choix que je n’avais jamais faits auparavant. Les personnages sont plutôt immobiles alors qu’ils se déplaçaient régulièrement. J’ai compensé cette situation par un plus grand nombre d’événements. Comme un feuilleton. Je me suis laissé guider par l’écriture.

Comme pour les contes pour enfants ?

Les contes, c’est l’aventure. Je ne sais jamais où je vais arriver. C’est le genre qui veut ça. Cette totale liberté est un gage d’intérêt pour l’histoire que l’on va écrire.

 

  • Lecture du conte Le Prince et le cochon dimanche 26 mai à 15 heures à l’abbaye de Jumièges
  • Lecture de En Ville dimanche 26 mai à 17h30 à l’abbaye de Jumièges
  • Tarif : 5 €. Réservations au 02 32 10 87 07.