Le Groupe Chiendent crée « Chien.ne »

photo : Masa Zaher

Chien.ne est une nouvelle performance du Groupe Chiendent. Sur la musique électro de Loya, Nadège Cathelineau et Julien Frégé racontent deux solitudes. Ils jouent du 18 au 22 janvier au théâtre des Deux-Rives avec le CDN de Normandie-Rouen.

Dans Inconsolable(s), Nadège Cathelineau et Julien Frégé du Groupe Chiendent ont fait l’expérience âpre de la rupture amoureuse. Les voilà tels deux êtres traversant la solitude. C’est ce qu’ils viennent éprouver sur scène dans Chien.ne, joué du 18 au 22 janvier au CDN de Normandie-Rouen. Pour elle, ce sera par la parole, souvent scandée et organique. Lui préfère le mouvement avec la boxe. 

Ces deux solitudes renvoient « aux traces qui résident en nous ». Dans ces deux personnages, « il y a un peu de nous, ce qui est en nous pour arriver à une universalité ». Chien.ne questionne cette part intime et ces figures qui ont construit « nos identités respectives ». Il y a, pour Nadège Cathelineau et Julien Frégé, celle du père, les autres sacrées et mythologiques avec toutes ces images remplies de symboles genrés. « Nous sommes enfermés dans ces images que l’on projette sur nous. Nous remettons en cause ce qui fait socle, ces endroits confortables qui nous brident » et génèrent une certaine violence. Les mots de l’une et les gestes de l’autre viennent ainsi percuter ce qui construit et « opérer nos métamorphoses ».

« Un bel ovni »

Dans Chien.ne, elle et lui ont décidé de partager cette solitude. Ils ne font pas fi de cette relation passée et préservent cette complicité. « Nous nous accompagnons. Le plateau est notre partenaire de jeu. Notre lien se transforme. Pour nous, cela raconte une forme d’espoir ».

Nadège Cathelineau et Julien Frégé définissent Chien.ne comme « un bel ovni ». Il n’était pas question pour ces deux artistes de reprendre les codes de la création précédente. « C’est un spectacle que l’on a décidé de laisser émerger. Il est dans l’héritage d’Inconsolable(s) mais dans une radicalité plus grande. Nous sommes surpris par la forme ». Une forme proche de la performance dans la parole comme dans le geste, portée par la musique de Loya. Celle-ci « fait vivre l’espace qui nous entoure, qui entoure ces deux solitudes. Elle prend en charge cette dimension tragique ». Comme les lumières et le dispositif plastique, déjà très présents dans Inconsolable(s).

Infos pratiques

  • Mardi 18, mercredi 19, jeudi 20 et vendredi 21 janvier à 20 heures, samedi 22 janvier à 18 heures au théâtre des Deux-Rives à Rouen
  • Durée : 1h30
  • Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du Mercredi 19 janvier
  • Tarifs : 20 €, 15 €. Pour les étudiants : carte Culture
  • Réservation au 02 35 70 22 82 ou sur www.cdn-normandierouen.fr
  • photo : Masa Zaher