Le Rive Gauche invite à la danse

photo : Éric Bénard

Le Rive Gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray commence l’année 2021 avec un temps fort, C’est déjà de la danse, pour découvrir différentes facettes de la création chorégraphique.

J’aime pas la danse… C’est une phrase qui attriste Raphaëlle Girard. La directrice du Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray bataille pour faire mentir celles et ceux qui la répètent. « La danse, on peut y entrer par de nombreux biais parce qu’elle peut être à plein d’endroits. Ce ne sont pas seulement des ballets mais tellement de formes différentes, des énergies, des propos, de l’émotion, des frissons. Elle est aussi tout un discours sur le monde et sur les corps ».

Raphaëlle Girard a alors imaginé un temps fort pendant tout le mois de janvier 2021 avec L’Étincelle à Rouen, la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan et l’Opéra de Rouen Normandie. C’est déjà de la danse présente toute la richesse de création contemporaine et le lien avec la musique, les arts plastiques, la marionnette… Ce temps fort devait débuter avec la première de Distances, une pièce, brûlante d’actualité, pour dix interprètes féminines de Ashley Chen, qui vient clore un triptyque consacré aux états de la société. La représentation ne pourra pas se tenir en public puisqu’elle est programmée le 5 janvier. Or, la « revoyure » est fixée deux jours plus tard et la compagnie a pris d’autres engagements. On ne verra pas non plus Work in progress de Marc Nammour, prévue le 15 janvier au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Serge Teyssot-Gay, compositeur, qui joue en live avec Stéphane Édouard s’est blessé.

Qudus Onikeku évoque son pays, le Nigéria, et son âme dans Re:incarnation avec dix danseuses et danseurs. Retour de la compagnie Mossoux-Bonté qui emmène dans l’univers de Goya avec The Great He-Goat  et de Herman Diephuis avec Impressions, nouvel accrochage. Christian Rizzo ouvre Une Maison où ses habitantes et habitants se lancent dans une danse proche de la transe. C’est déjà de la danse laisse aussi une place aux interprètes amateurs avec les spectacles chorégraphiques des élèves des conservatoires de Saint-Étienne-du-Rouvray et de Rouen. Comme les universités restent aussi fermées, Marion Muzac viendra plus tard avec MU, une performance inspirée des sculptures d’Émilie Faïf.

Un programme riche qui promet une promenade dans des danses et dans plusieurs salles de l’agglomération rouennaise. Jusqu’à janvier, en attendant les prochaines décisions gouvernementales, « nous tremblons, confie Raphaëlle Girard. La crise est terrible pour le secteur. Il est nécessaire d’être plus forts et d’avoir des moyens supplémentaires pour soutenir les artistes ».

Le programme

  • Mardi 12 janvier : spectacle des conservatoires de Saint-Étienne-du-Rouvray et de Rouen. Gratuit
  • Jeudi 21 janvier : Re-incarnation de The Qdance company au Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray. Tarif : 10 €
  • Mardi 26 janvier : The Great He-Goat de la compagnie Mossoux-Bonté au Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray. Tarif : 10 €
  • Jeudi 28 et vendredi 29 janvier : Vice Versa de la compagnie Mossoux-Bonté et Impressions, nouvel accrochage de Herman Diephuis à L’Étincelle à Rouen. Tarif : 10 €
  • Samedi 30 janvier : Une Maison de Christian Rizzo au Théâtre des Arts à Rouen. Tarifs : de 32 à 12 €.
  • Mardi 20 avril  : Mu de Marion Muzac à la faculté des Sciences, site du Madrillet à Saint-Étienne-du-Rouvray. Entrée libre et gratuite

Infos pratiques