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« L’École des femmes » au Volcan : Agnès, en quête de liberté

photo P. Sautelet

Le metteur en scène Philippe Adrien revient à Molière avec L’École des femmes qu’il situe au XIXe siècle. Valentine Galey joue Agnès avec la compagnie ARRT du 19 au 21 janvier au Volcan au Havre dans cette pièce où se mêlent la comédie, la tragédie et la farce.

 

photo P. Sautelet

Le petit chat est mort… Une réplique bien connue que donne Agnès à Arnolphe dans L’École des femmes une pièce de Molière mise en scène par Philippe Adrien et jouée du 19 au 21 janvier au Volcan au Havre. « Elle doit venir comme cela. Il y a quelque chose de présent, d’instinctif. C’est une phrase important dans mon travail personnelle. Je me la suis concrétisée ». Valentine Galey endosse le rôle d’Agnès qui sort du couvent pour devenir l’épouse de son tuteur. Arnolphe a préféré confier sa pupille à des bonnes sœurs pour en faire une épouse soumise, fidèle et ignorante et encore mieux la manipuler. Or le vieux monsieur, aveuglé par son égoïsme, n’a pas perçu l’amour naissant entre Agnès et Horace, le fils de son meilleur ami.

 

En cinq actes et des centaines de vers, la fille naïve devient une jeune femme éprise de liberté. « C’est un personnage complexe », remarque Valentine Galey. « Au départ, j’avais peur de son côté bébête qui ne m’intéressait pas du tout. J’ai voulu rendre Agnès la plus juste, la plus proche de moi. Ce fut un long processus. Je me suis replongée dans mon enfance. J’ai travaillé en me basant sur des sensations. Je la sentais très seule. Elle était comme dans une bulle. Comme une fille unique. Quand elle rencontre une personne, elle casse cette bulle ». Agnès prend son envol après la scène de lecture des maximes du mariage. « Elle ressent pour la première fois qu’il y a un problème. A partir de ce moment, elle va tout faire pour s’affranchir d’Arnolphe ».

 

Dans L’École des femmes, créée en 1662, on ne peut avoir que de l’affection pour la jeune femme qui ne cesse de s’émanciper. « Il est facile de la comprendre dans ce qu’elle défend, notamment de belles valeurs. Molière l’amène à une sorte de révolte ». Comme avec Agnès, il fait évoluer sa pièce de la tragédie vers la comédie, la farce. Il en profite pour se moquer de la tyrannie d’un homme, pointer l’obscurantisme de la religion, d’évoquer la justice, la révolte.

 

  • Jeudi 19 janvier à 19h30, vendredi 20 janvier à 20h30, samedi 21 janvier à 17 heures au Volcan au Havre. Tarifs : 33 €, 9 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 19 10 20 ou sur www.levolcan.com
  • Spectacle tout public à partir de 12 ans.