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Lectures curieuses à Rouen : des utopies à méditer

Pendant les cinq lectures qui se déroulent samedi 9 mai au manoir de Villers et à la chapelle Saint-Louis et dimanche 10 mai à l’Ubi, le Jeune Théâtre rouennais lit cinq extraits de Toutaristophane de Serge Valletti dans le cadre du Curieux Printemps.

 

rouen toutaristophaneIls sont dix. Dix anciens élèves issus de la classe d’art dramatique du conservatoire de Rouen. Leur professeur, Maurice Attias, les a réunis pour une série de lectures présentées lors de Curieux Printemps. Laura Chapoux, Olivier Collinet, Mickaël Houllebrecque, Caroline Lavoinne, Radouan Leflahi, Emmanuel Noblet, Manon Rivier, Karine Preterre, Christelle Theuret et Lauren Toulin se retrouvent autour de Toutaristophane de Serge Valletti.

 

Le comédien et metteur en scène a traduit et adapté les écrits d’Aristophane dans une langue des plus crue et des plus pimentée. Cinq textes ont été choisis pour cinq lectures différentes. On parle de pouvoir, d’argent et de sexe. Surtout d’utopie que le théâtre porte merveilleusement.

 

Première lecture : L’Argent, un texte lequel un quincaillier rend la vue au dieu de l’argent afin qu’il découvre les inégalités. Dans Cauchemar d’hommes, les femmes prennent le pouvoir et décrètent que les hommes deviennent des propriétés collectives. Les femmes, encore sont très présentes dans La Stratégie d’Alice puisqu’elles imposent la grève du sexe tant que les hommes ne cesseront de se battre. Reviennent Les Lucioles n’est plus un face à face entre Eschyle et Euripide mais entre Fellini et Pasolini. Enfin, les paradis fiscaux sont le thème de Las Piaffas, un texte dans lequel deux personnages ont décidé de quitter leur pays pour payer moins d’impôts.

 

Les élèves et leur professeur

C’est Laura Chapoux, une des plus jeunes comédiennes qui met en espace ces cinq lectures. « L’idée me plaisait de mélanger les générations. On se connaît tous. Nous nous sommes côtoyés en classe ou vus jouer. Mais nous n’avons jamais travaillé ensemble ». Les élèves s’emparent des cinq textes avec gourmandise. « C’est primaire, instinctif, naïvement jouissif. Tous les personnages sont ultra sincères. Nous avons d’ailleurs beaucoup travaillé la sincérité du propos ». Et le professeur se charge des didascalies.

 

Tous se retrouvent « dans un esprit de jeu. En fait, nous avons la même exigence du plateau et de soi, la même relation au texte ».

 

 

  • Samedi 9 mai à 17h30 au manoir de Villers à Saint-Pierre-de-Manneville : L’Argent (Ploutos).
  • Samedi 9 mai à 21 heures à la chapelle Saint-Louis à Rouen : Cauchemars d’hommes (L’Assemblée des femmes).
  • Dimanche 10 mai à 11 heures, 14h30 et 17h30 à l’Ubi à Rouen : La Stratégie d’Alice (Lysistrata), Las Piaffas (Les Oiseaux), Reviennent Les Lucioles (Les Grenouilles).
  • Entrée gratuite. Réservation au 02 35 52 93 93.