Aline commence sa tournée samedi 5 septembre au festival des Mauvaises Graines au Silo à Verneuil-sur-Avre. Juste une semaine après la sortie du deuxième album (28 août). Pour le quintette de Marseille, il fallait confirmer après Regarde le ciel, sorti en 2013, et le fameux tube, Je bois et puis je danse. On danse encore sur La Vie électrique, gorgé de pop hybride teintée de reggae, de funk, d’electro. Aline a composé de belles mélodies accrocheuses, pour certains titres, sensuelles, pour les autres plus rugueuses. Interview avec Romain Guerret.
Le festival des Mauvaises Graines sera la première date de la tournée. Vous avez hâte ?
Oui, c’est la toute première date. Nous avons néanmoins donné quelques concerts cet été. C’était des dates de rodage. Symboliquement, le festival des Mauvaises Graines sera important pour nous. Pour nous, cela veut dire que des choses se mettent en place. Par ailleurs, les concerts nous manquaient. Le studio, on adore mais c’est une partie de l’aventure. Ce que nous aimons par dessus tout, c’est jouer notre musique. Nous avons hâte de voir la réaction du public parce que nous allons jouer la plupart des nouveaux titres. Il y a une petite angoisse tout de même.
Symboliquement que représente la sortie d’un album ?
C’est l’aboutissement d’un travail. La Vie électrique nous a demandé plus d’un an de composition et de studio. La sortie d’un album est la concrétisation d’envies. Symboliquement, c’est fort. Ce que nous avions dans la tête et dans le cœur se retrouve sur un album.
Quelles étaient vos envies ?
Tout d’abord, nous ne voulions pas refaire le décalque du premier album. Il est facile de multiplier à l’infini une recette qui fonctionne. Tout en gardant la couleur, le charme d’Aline, nous avons eu envie d’élargir nos influences, travailler sur une palette musicale plus large. Nous sommes allés vers le reggae, le funk, l’electro. Les thématiques sont plus variées. Mais l’ADN d’Aline est là.
Vous vous êtes remis au travail très rapidement après la tournée.
Oui assez rapidement pour exorciser ce passage si difficile vers le deuxième album. Il fallait avant tout confirmer le succès du premier album et ne pas décevoir les personnes qui ont mis de l’espoir en nous. Donc, le passage du deuxième album, c’est : ça passe ou ça casse. Comme nous ne voulions pas être paralysés par l’enjeu, nous nous sommes vite remis au travail. Et cela s’est fait de manière spontanée.
Il y a un titre singulier, Plus noir encore, quasiment instrumental.
Sur le premier album, il y en avait déjà un, Les Copains. J’aime bien ajouter un instrumental sur un album. Cela fait une pause. Celui-ci a pris une couleur dub. Au moment de l’enregistrement, j’ai rajouté quelques phrases. Ce titre ressemble plus à un haïku.
Dans cet album, vous avez accentué les contrastes, entre une pop très légère et des propos plus profonds.
Je n’aime pas quand tout est unidimensionnel. J’ai les choses qui ont plusieurs facettes. Cela crée des nuances. Je suis quelqu’un de contemplatif, de mélancolique mais je n’aime pas m’appesantir sur les choses. Alors je peux être aussi optimiste, joyeux, drôle. Je ne voulais pas de musiques tristes.
Autre contraste : entre des moments de résignations et des instants plus tendus.
Je suis un peu comme ça. Par ailleurs, cela a permis d’offrir une plus large palette de sentiments. Promis, juré, craché est très punk. J’aime cette tension, cette urgence.
Aline a grandi et est devenue un peu coquine sur le titre La Vie électrique.
Je dirais plutôt sexy. Cela fait longtemps que j’avais envie d’écrire un texte érotique. Ce n’est pas évident parce que l’on peut tomber dans la vulgarité très facilement. Je me suis essayé. C’est un morceau qui peut être la suite de Je Bois et je danse. Cette fois-ci, il ne rentre pas seul mais accompagné.
La programmation des Mauvaises graines :
- Vendredi 4 septembre à partir de 20 heures : I Phaze, Broken Back, La Dame Blanche, Nord, Sun Jun, Audiofilm.
- Samedi 5 septembre à partir de 16h30 : Jim Murple Memorial, Aline, The Summer Rebellion, Selim, You Said Strange, Mannequins, Green Street, Kinky Yukky Yuppy, Cizum, Ulitza Orkestra, Facing The Sun.
Infos pratiques
- Tarifs : 18 €, 15 € une journée, 28 €, 25 € les deux jours.
- Réservation sur www.festival-mauvaisesgraines.fr
Lire l’interview de Broken Back
