/

Les Urbaindigènes à Vivacité : une passion pour le crime

photo Vincent Vanhecke

Les Urbaindigènes donnent le coup d’envoi du festival Vivacité vendredi 22 juin à Sotteville-lès-Rouen avant les représentations de L’Affaire suit son cours, une conférence décalée sur la criminologie.

photo Vincent Vanhecke

Les Urbaindigènes sont des fidèles de Vivacité. « En 2011, nous étions déjà présents, mais dans le off ». Pour la 29e édition du festival qui se tient du 22 au 24 juin à Sotteville-lès-Rouen, la troupe, basée à Salins-les-Bains dans le Jura, donne le coup d’envoi. « Cela représente énormément pour nous. C’est une belle reconnaissance », se réjouit Fabrice Faivre. Pour ce moment qu’ils veulent « plein d’humour et décalé », les Urbaindigènes ont besoin du public. « Nous avions envie de le faire participer, de mener une action collective ». Cette action ? Ce sera l’installation d’un totem de plus de 13 mètres de haut en forme de prisme. Une sculpture monumentale qui sera le prétexte à évoquer des légendes et des mythologies. Les spectateurs en seront tous des héros.

Comme un polar

Les Urbaindigènes n’en auront pas fini avec le festival Vivacité. Changement de décor et de thème avec L’Affaire suit son cours, leur nouveau spectacle qu’ils définissent comme « une conférence de criminologie mise en action, du Pierre Bellemare aux hormones et du Faites entrer l’accusé sous amphétamines ». Quatre personnages, tous passionnés du crime ne se contentent plus de résoudre les énigmes dans leur bureau. Ils ont besoin de présenter des reconstitutions dans la rue à coups de cascades tout en dressant des portraits et le parcours des criminels et des victimes.

Les quatre criminologues reviennent ainsi sur les plus faits divers de ces quarante dernières années. Comme celui de la veuve noire, Josy Sanders, qui a multiplié les amants dans les années 1970. Ils se plongent dans l’époque des braquages de banques avec Patrice Falconi et s’emparent de l’histoire de Jacques Mesrine. Ils se lancent dans de sérieuses analyses en prenant en compte les facteurs sociaux, psychologiques, politiques et en jouant de cette combinaison argent-amour-pouvoir.

Avec L’Affaire suit son cours, Les Urbaindigènes ne veulent pas imposer une morale, instaurer une climat anxiogène. Comme savent si bien le faire certains médias. Ils n’ont pas non plus pour objectif de retracer l’histoire du crime en France mais de cette passion pour le crime, de cette curiosité pour le morbide. « C’est normal. C’est juste humain », commente Fabrice Faivre. Comment en parler ? La troupe a choisi l’acrobatie et l’absurde.

 

 

  • Coup d’envoi de Vivacité vendredi 22 juin à 19 heures place de l’Hôtel de ville à Sotteville-lès-Rouen.
  • L’Affaire suit son cours samedi 23 à 17h30 et dimanche 24 juin à 15h30 sur le parking de l’école Jules-Michelet à Sotteville-lès-Rouen.
  • Spectacles gratuits