/

Livre : Justine Lévy dédicace à L’Armitière

Presque gai. Pas tout à fait. Dans La Gaieté, Justine Lévy raconte les doutes, les angoisses d’une femme qui va devenir mère alors que sa propre mère a été souvent absente. La jeune auteure parle de son livre mardi 10 février à l’Armitière à Rouen.

 

photo Nicolas Guérin
photo Nicolas Guérin

Le titre et le bandeau peuvent induire en erreur : La Gaieté et une jolie jeune femme souriante. En vérité, il n’est pas question d’allégresse dans ce roman. Enfin, pas tant que ça… « la vraie gaieté, ou peut-être la fausse, je ne sais pas, la gaieté qu’on décide, la gaieté comme une résolution, c’est ce qui marche le mieux. »

 

Si la narratrice est gaie… ce n’est pas de gaieté de cœur. Cela ne va pas de soi en tout cas ; surtout quand on a eu – et qu’on n’a plus – une mère qui n’a jamais été bien comme il faut. Un peu trop portée sur les contrées exotiques et les paradis artificiels, un peu trop tout le temps.

 

 

A l’heure des enfants dans son propre couple, le fantôme de la maman revient. Le moment où on voudrait qu’elle soit là… « Maintenant, maman est morte, j’ai des enfants et j’ai peur. » Mais si le style se fait coupant pour raconter le mal-être et l’enfance raccourcie, Justine Lévy sait aussi être légère pour raconter la vie angoissée de Justine alias Louise, jeune future mère aimante dont l’existence va tourner autour de sa progéniture : « Est-ce que toutes les mères sont comme moi ? ». « En revanche, je ne savais pas pour la peur. Je ne savais pas que j’aurais peur de la pluie, peur du soleil » Une page entière de peurs ! « des vipères (…) des baignoires trop remplies, de la pollution, (…) des oedèmes de Quinke » Mais si heureuse : « si fière d’être enceinte, comme toutes les femmes qui l’ont choisi sans doute, sauf que moi, j’ai l’impression d’avoir inventé le concept. » La Gaieté, c’est aussi l’histoire d’une réconciliation, avec le passé, avec tout ce qui fait moche dans le tableau parce que « la gaieté qu’on décide, c’est ce qui marche le mieux. »

 

  • Mardi 10 février à 18 heures à L’Armitière à Rouen. Entrée libre. Renseignements au 02 35 70 57 42 ou sur www.armitiere.com