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Magie à DSN : dans « Les Limbes » avec Etienne Saglio

Photo Etienne Saglio

Rien n’est impossible avec Etienne Saglio… Le magicien et jongleur propose des voyages improbables et poétiques. Le fondateur de la compagnie Monstre(s) présente jeudi 8 décembre à la scène nationale de Dieppe Les Limbes.

 

Photo Etienne Saglio
Photo Etienne Saglio

Juste un manteau rouge, un crâne en mousse et une épée… Trois accessoires trouvés dans son atelier ont suffi à Etienne Saglio à inventer une histoire empreinte de mystère. « Je travaille mes spectacles sur des intuitions. Je choisis des objets et je me laisse envahir par des images ». Trois ans lui ont été nécessaires pour écrire Les Limbes, un spectacle joué jeudi 8 décembre à la scène nationale de Dieppe.

 

Dans Les Limbes, lieu inventé par l’Église pour les âmes qui ne méritent ni le paradis, ni l’enfer, Etienne Saglio évoque le double et la mort. « On a toujours envie à un moment donné de s’attaquer aux choses qui nous hantent, au grand mystère de la mort. Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il y a après ? On tente de comprendre l’impossible. En tant que magicien, c’est mon boulot de travailler sur l’impossible. C’est mon point de départ. Ce que j’ai aussi aimé dans la notion des limbes, c’est cet aspect cotonneux, doux, cette éternité. Le faut que rien n’est résolu ».

 

Les Limbes est un voyage vers un ailleurs, entre le réel et l’irréel. Etienne Saglio, un des prodiges de la magie nouvelle, endosse le rôle d’un marionnettiste qui « va se retrouver avec une chose inanimée et jouer avec l’illusion de la vie. Il va s’empêtrer dans ce qui est vivant et ce qui est mort. Il va devenir comme un pantin » qui luttera avec ses fantômes sur le Stabat Mater de Vivaldi. « C’est une musique qui m’a suivi pendant toute la création. Je vois des films. J’écoute de la musique. Je lis des livres… Tout cela m’influence mais je veux toujours garder une distance avec ses influences. Cette partition de Vivaldi, je l’assume pleinement comme influence ». Et ce n’est pas un hasard. C’est une musique qu’il a beaucoup entendue dans sa famille pendant son enfance. « Mais je ne m’en souvenais pas ».

 

Etienne Saglio utilise dans Les Limbes les mêmes techniques qu’il garde secrètes que dans Le Soir des monstres. Il fait surgir une marionnette. « C’est très amusant. J’ai l’impression d’être comme un enfant. Je me suis emparé d’elle avec un plaisir immense ». Il crée avec elle des images oniriques d’une beauté rare et des ambiances mystérieuses.

 

 

 

  • Jeudi 8 décembre à 20 heures à la scène nationale de Dieppe. Tarifs : de 23 à 10 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr