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Moriarty au 106

Direction une nouvelle fois l’Amérique avec Moriarty. Le groupe franco-américain le visite aujourd’hui en empruntant des chemins de traverse pour rencontrer des personnages haut en couleurs. Moriarty raconte ce périple vendredi 18 avril au 106 à Rouen.

 

photo Léa Crespi
photo Léa Crespi

Les reprises ? Il y a en depuis le début de l’histoire de Moriarty. « Quelques compositions traînaient mais on a commencé par faire des reprises. Plusieurs d’entre nous ont une passion pour ces chansons », rappelle Thomas. Ces chansons qui ont forgé l’imaginaire de l’Amérique, qui sont la source du folk et du blues. « Elle sont très vieilles. Cependant, ce qui est vieux n’est pas nécessairement ringard. Il y a des choses artistiques qui défient le temps. Quand on les fait vivre, quand on les adapte, on les rend moderne. La modernité, on se l’invente ».

 

Pour la première fois, Moriarty qui a également remonté aux influences de Bob Dylan a réuni divers titres sur Fugitives. Pourquoi ? « Je me le demande bien », répond Thomas. « Nous avons fait un concert de reprises de ces chansons avec d’autres rythmes, une nouvelle dynamique. Pour certains d’entre elles, nous avons eu envie de les emmener ailleurs et de les jouer avec d’autres musiciens ». Notamment avec Wayne Standley, le père de Rosemary, la chanteuse, Moriba Koïta, Don Cavalli et Mama Rosin.

 

Cet album dresse des portraits de fugitifs, tels des assassins, des bandits, des amants, des femmes abandonnées ou adultères. « Ce sont des morceaux qui touchent une corde sensible, qui trouvent une résonnance dans la vie de tous les jours ».

 

 

Pour Moriarty, Fugitives « est une photo d’un instant de ce que nous avons été. Nous n’avons pas souhaité faire la tournée d’un répertoire. Lors des concerts, il y a des chansons de cet album, des albums précédents et des nouvelles. Cela fait tellement de bien de chanter de nouveaux titres ». A quand le prochain album ? La date n’est pas encore déterminée. « Nous prenons notre temps mais il faut que nous nous fixons des échéances. Le premier album nous a demandé dix ans ».

 

  • Vendredi 18 avril à 20 heures au 106 à Rouen. Tarifs : de 26 à 18 €. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com
  • Première partie : King Biscuit