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Pas de Viva Cité sans Les Plastiqueurs

Les Plastiqueurs signent la scénographie de cette 30e édition de Viva Cité qui se tient jusqu’au dimanche 30 juin à Sotteville-lès-Rouen. Une occasion de ressortir quelques belles installations.

L’histoire de Viva Cité, festival dédié aux arts de la rue croise celle de l’association de plasticiens. Fabrice Deperrois, directeur artistique du collectif sottevillais se souvient encore : « La première fois, c’était pour Gare en fête, une préfiguration de Viva Cité. J’étais encore étudiant aux Beaux-Arts de Rouen et animateur en arts plastiques à la Maison pour tous. Les enfants avaient réalisé une grande fresque qui avait été accrochée dans l’actuel Frac ». Fabrice Deperrois devient artiste en résidence, puis commence à imaginer des installations monumentales pour le festival. « Les Plastiqueurs signent leur première scénographie en 1997 ».

Depuis cette date, le collectif crée des ambiances poétiques et colorées. Chaque année, Les Plastiqueurs impriment une marque, réinvente cet espace partagé. « Comme les boxeurs, nous remettons le titre en jeu. Viva Cité est pour nous un moment de laboratoire et nous oblige à nous réinventer. En règle générale, une première idée surgit lors du montage de la scénographie de l’année précédente. La programmation vient ensuite me conforter dans mon choix. Mais nous ne sommes jamais dans une illustration de cette programmation ».

Un parcours pour rêver

Pour le 30e anniversaire de Viva Cité qui se tient jusqu’au dimanche 30 juin à Sotteville-lès-Rouen, Les Plastiqueurs ont souhaité porter un regard en arrière. Ils font un clin d’œil à diverses créations des dix dernières années pour mettre en mouvement les corps et réveiller les esprits. À chacun de se faire son histoire avec ces grandes sculptures. 

« Avec tout ce vocabulaire, nous avons eu envie de raconter une histoire. Nous sommes ainsi partis de l’Atelier 231, cette usine à rêves ». Ils ont ressorti des lustres sculptés japonisants, les fabuleux totems africains, les trônes de fer, les gigantesques lampes de 6 mètres de haut, les bouquets de coquelicots, les voitures végétalisées, les physalis et les élégantes fleurs de pissenlits. Pour l’allée centrale, ils ont conçu des ailes d’ange avec les plumes fabriquées par les habitants de Sotteville-lès-Rouen. « Après une série de voyage, nous étions plutôt sur des sensations, un mouvement, une ligne ». Des ailes pour marquer un envol, un nouveau chapitre dans l’histoire de Viva Cité. Le tout dessinant un parcours de l’Atelier 231 jusqu’au bois de la Garennes en passant par le Bar des anges.