Pas si folles de la messe

La deuxième partie des aventures érotiques de la sœur fouettard du normand Max Obione arrive en publication numérique auréolée du souffre de la censure de sa première partie. Apple n’en avait pas voulu dans sa librairie. Et rien de tel que le refus de vente pour donner ses lettres de noblesses à une œuvre de ce genre.

 

Pas de quoi fouetter une nonne, pourtant, dans un paysage éditorial qui voit se multiplier les clones de 50 Nuances de grey. Max Obione propose une littérature érotique au vocabulaire gourmand qui ne choque normalement plus depuis, au moins, les publications autorisées des Mémoires de Fanny Hill.

 

Dans le premier voletLouise Berthet, fille de joie et communarde, se réfugie dans le couvent des Visitandines pour échapper aux fusilleurs versaillais. Dans le deuxième, Louise devient Angélique de la Compassion Divine. L’ouvrage vaut pour une orgie de bonnes sœurs s’employant à bien pêcher pour mieux se repentir, mais surtout, donc, pour son verbe haut placé.

— Dieu est amour, Dieu est amour, répète ad libitum une petite sœur, portant uniquement son voile, mains jointes, toute nue, poitrine plate et motte moussue et rousse, allant porter cette bonne parole aux tribades en folie.